La femme ayant retardé sa prière puis ayant eu ses menstrues se doit-elle de la rattraper ?

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Q: la femme ayant retardé le dhohr d’une demi-heure de son heure et même plus, tant que son heure n’était pas sortie complétement,  puis qui eut ses menstrues, doit-elle rattraper la prière du dhohr ou celle-ci s’annule-t-elle la concernant?

Shaykh Soulaymâne Ar Rouhaylî : C’est une question concernant l’accomplissement de l’obligation : est-il lié au début de l’heure ou à sa fin ou selon ce qu’il est possible d’accomplir de cette obligation en proportion du temps. C’est une question dans les fondements du fiqh et je ne sais pas si nous prendrons ou non le temps de nous y étaler.

En tout état de cause, l’avis prépondérant est que l’accomplissement de l’obligation est lié au début de son temps. Si l’heure de la prière est entrée puis que la femme eût ses menstrues, il lui sera alors obligatoire de prier cette prière-là (après ses menstrues). Cela signifie que si l’heure de la prière du dhohr est entrée, la femme était pure mais elle retarda la prière et elle eût ses menstrues alors, lorsqu’elle sera purifiée de ses menstrues, il lui sera obligatoire de rattraper cette prière du dhohr, selon le plus correct des avis des savants.

Mais, il reste un point. Devra-t-elle rattraper le dhohr ainsi que le ‘asr (de ce jour-là)? De même, si elle avait eût ses menstrues au maghreb : devra-t-elle rattraper le maghreb ainsi que le ‘ichâ (de ce jour-là) ? La plupart des gens de science disent que oui, elle devra rattraper le dhohr ainsi que le ‘asr car leur temps est un devant la nécessité, dans le sens que ces prières peuvent être regroupées, et de même pour le maghreb et le ‘ichâ.  Ils mentionnent à cet effet un athar selon Ibn ‘Abbâs, qu’Allâh les agréé, et j’ai entendu de notre shaykh Ibn Bâz, qu’Allâh Azza wa Jall lui fasse miséricorde, une parole montrant qu’il voyait que c’était le consensus des compagnons.

Et certains jurisconsultes disent que non et qu’il ne lui est imposé que de rattraper le dhohr car le temps du ‘asr est entré alors qu’elle n’était pas concernée par l’ordre de prier. Et c’est, à mon sens, ce qui est correct et Allâh est le Plus Savant : elle doit rattraper l’obligation dont l’heure était entrée. Quant à l’obligation dont l’heure n’était pas arrivée, elle n’y était pas concernée de base pour en arriver à devoir la rattraper.

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