Shaykh AbderRazzâq Al Abbâd: La lecture du Qur’ân pour la femme en état de menstrues ou de lochies est une question sujette à divergence entre les gens de science:
- certains y voient sa non permission comme c’est le cas des personnes en état de souillure majeure, selon le hadîth précédent d’après Ibn Omar, qu’Allâh les agréés, et nous avons vu que sa chaîne de transmission n’était pas authentique.
- d’autres voient qu’elles peuvent lire le Qur’ân mais sans le toucher. Elles le lisent donc de mémoire ou en regardant dans le mushaf mais sans le toucher, puisque seul un purifié touche le Qur’ân. Et cet avis est l’avis correct, et ce pour plusieurs raisons:
1/ premièrement: du fait de la non attestation du hadîth dans lequel sont mentionnées la femme en état de menstrues et celle en état de lochies.
2/ deuxièmement: la période des menstrues ou des lochies est très longue alors que la femme a besoin de lire le Qur’ân, de le réviser et de l’apprendre. Si elle s’en éloignait pendant quarante jours, beaucoup du Qur’ân échapperait à la femme en état de lochies.
3/ troisièmement: concernant la personne en état de souillure majeure, il ne tient qu’à elle de s’en débarrasser. Dès qu’il lui est aisé d’ôter cet état, elle se lave et peut lire le Qur’ân. Ce qui n’est pas le cas pour la femme en état de menstrues et de lochies n’ayant pas entre ses mains la purification de cet état. Fait alors partie de la facilité et magnanimité dans la législation que de lui accorder de lire le Qur’ân.
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