Comment arrêter une prière surérogatoire lorsque la prière obligatoire va se tenir ?

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Question : Comment arrêter la prière de la salutation de la mosquée lorsqu’est lancé l’iqâma de la prière obligatoire, est-ce en faisant ou non la salutation ?

Shaykh Soulaymâne Ar Rouhaylî : si tu priais la prière surérogatoire liée à une obligatoire (râtiba) ou la prière de la salutation de la mosquée et qu’est lancé l’iqâma pour la prière, alors ce qui est le plus prépondérant à mon sens est qu’il ne peut y avoir que deux possibilités :

  • Premier cas : il ne te restait à prier qu’une rakaa et plus. Soit tu étais en début de prière et il te reste donc deux rakaas soit tu en avais accompli une et il t’en restait donc encore une à accomplir. Dans ce cas, il t’est obligatoire de sortir de cette prière surérogatoire. Et en sortir se fait en l’arrêtant purement et simplement : il n’est pas légiféré de faire la salutation. Certains sont debout prêts à accomplir leur seconde rakaa et l’iqâma retentit, ils font alors la salutation vers la droite et la gauche. Ce n’est guère légiféré. La salutation n’a été légiférée qu’en fin de prière et toi, tu n’y es pas arrivé. Mets seulement l’intention de l’arrêter et sors de la prière puisqu’elle est religieusement devenue caduque par l’iqâma, selon la parole du Prophète ﷺ : « Lorsqu’est fait l’iqâma pour la prière, alors point de prière en dehors de la prière obligatoire », « point de prière » signifiant ici « point de prière valide ». Car, comme je vous l’ai expliqué précédemment, lorsque la négation est mentionnée dans un hadîth du Messager d’Allâh ﷺ, on la comprend d’abord en une négation réelle et factuelle. Mais si nous voyons que la réalité est présente dans les faits, on observe sur l’instant que la prière va se tenir et nous voyons certains musulmans prier, ainsi ce qui est voulu ne sera pas la négation des faits. Son second degré, la validité : le sens du hadîth devient alors « point de prière valide ». Si nous trouvons une preuve indiquant qu’elle est valide, on passe au troisième degré qui est la complétude et le sens en devient alors « point de prière complète ».  Ici, comme il n’est pas possible que la négation soit transposée sur les faits, alors le deuxième degré se précise, à savoir que la négation induise la validité. Lorsque l’iqâma est lancé, il n’y a alors plus de prière valide en dehors de la prière obligatoire. Dès lors, tu sors tel quel de la prière.
  • Et le second cas : qu’il reste moins d’une rakaa à accomplir. L’iqâma est effectué alors que tu te trouves dans la seconde prosternation de sa seconde rakaa : ici, tu achèves rapidement ta prière car celle-ci n’est pas une prière dans sa forme la plus minime. Pour qu’une prière soit considérée comme prière dans sa forme la plus minime, il lui faut au moins une rakaa.

Tel est ce à quoi je suis arrivé (sur cette question) et ce, même si certains gens de science voient que la prière surérogatoire devient sans réserve caduque dès lors que l’iqâma de l’obligatoire est fait, même si la personne se trouve en fin de tashahhoud. Mais ce que j’ai mentionné est ce qui m’est apparu (sur cette question), et Allâh est le Plus Savant.

 

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