Question : si un mari considère à retarder la grossesse de son épouse devant un intérêt vu par lui, quel en est le jugement ? Et quel est également le jugement quant à l’utilisation de contraceptifs comme le stérilet ou la pilule ?
Shaykh Ibn l-Utheymîne : il ne fait aucun doute que ce qui empêche la grossesse, comme la pilule ou les contraceptifs, contredisent ce qui est légiféré et contredisent ce que le Prophète ﷺ veut de sa nation. Car le Prophète ﷺ veut que sa nation qu’elle abonde en progéniture, comme il ﷺ a dit : « épousez l’affectueuse et la féconde car je voudrais surpasser en nombre (toutes les autres communautés)». Et Allâh Azza wa Jall octroya aux enfants d’israël la multitude. Il a dit {Nous vous fîmes [un peuple]nombreux} (trad relat). Et Chou’aib a mentionné son peuple par le nombre en disant {rappelez-vous quand vous étiez peu nombreux et qu’Il vous a multipliés en grand nombre} (trad relat). Et tenter de réduire les naissances dans la nation islamique n’est rien d’autre qu’une tromperie de la part des ennemis des musulmans, qu’ils soient au sein des hypocrites prétendant l’Islâm ou au sein des mécréants qui professent leur hostilité contre les musulmans.
Cependant, il peut parfois s’avérer nécessaire de réduire les naissances à cause du fait que la mère ne puisse le supporter et que cela lui causerait des préjudices. A ce moment-là, nous disons qu’il n’y a pas de pas à réduire les naissances et qu’on doit prendre le moindre des deux maux. Les compagnons pratiquaient le ‘azl à l’époque du Prophète ﷺ et il ne le leur avait pas interdit, bien que le Prophète ﷺ avait été interrogé sur le ‘azl et qu’il avait répondu : « c’est de l’infanticide caché ». Cela prouve que, bien que cela soit permis, il s’y trouve quelque réprobation.
