Question : notre Shaykh, parfois un étudiant en science apte à prêcher est invité dans les centres des frères musulmans ou de sectaires par exemple à donner une conférence ou à participer à une conférence soit dans une mosquée soit en un autre lieu etc. Et l’étudiant en science a conscience, qu’en s’y rendant, il ne pourra pas s’exprimer sur des sujets sur lesquels il y a divergences entre eux et nous. Et s’il aborde des sujets que eux veulent, ils profiteront de telles assises et diront par exemple aux autres «nous sommes unis, notre parole est une, notre prédication est une, ne voyez-vous pas qu’untel fils d’untel s’est joint à nous et est parmi nous… ». On craint donc une corruption de ce point de vue. Et un autre de dire : « non, si on nous convie à une chose dans laquelle s’y trouve obéissance à Allâh Azza wa Jall, alors cela entre dans {entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression} (trad relat du verset) sans prendre en considération qu’en fin de compte, cela puisse être un péché, du fait qu’ils profitent de la présence de l’étudiant ». Donc, Shaykh, nous conseillez-vous, par exemple, d’écrire dans les magazines- ces magazines sont connus comme ayant des orientations sectaires même si de base ils sont salafis-, ou d’assister aux conférences, aux séminaires ou de participer à quoi que ce soit en rapport avec ce domaine, sans aborder les questions sujettes à divergence mais en abordant des sujets globaux, des jugements religieux et avis juridiques jurisprudentiels. Celui qui l’a interdit a utilisé les arguments que vous venez d’entendre et celui qui l’a permis a utilisé les arguments que vous venez d’entendre : quelle est la position correcte entre ces deux avis ?
Shaykh Al Albânî : la réponse correcte est que ce soit lui qui impose et non qu’on lui impose.
Q : qu’il impose et qu’on ne lui impose pas. Donc s’il sait le concernant qu’il ne pourra pas prononcer une parole de vérité, qu’ils l’acceptent ou non, alors il y assiste?
Shaykh Al Albânî : s’ils lui imposent un sujet en accord avec leurs passions, alors il n’accepte pas et n’y assiste pas. Par contre, s’ils lui laissent le choix, alors il leur impose le sujet. Et il ne doit pas non plus les prendre à l’improviste car la surprise peut entraîner des problèmes. Ils pourront l’empêcher de continuer à développer son sujet. Mais il leur dit : je vais donner une conférence sur le Tawhîd ou sur {puis, si vous divergez en quoi que ce soit, renvoyez le jugement à Allâh et au Messager} (trad relat) par exemple. S’ils acceptent alors, à ce moment-là, il va de l’avant. Sinon, non ! C’est ce que j’ai voulu dire par « il impose et on ne lui impose pas ».
