Shaykh Soulaymâne Ar Rouhaylî : au cours de leur vie, les gens sont confrontés à ce type d’affaire, à l’exemple de ce que je vous ai évoqué hier, si le père se trouvait entre deux situations : soit introduire une télévision chez lui soit que ses enfants se rendent en des lieux qui leur nuiront et leur apporteront perversité.
Il ne fait aucun doute que la présence d’une télévision, avec tout ce qu’elle diffuse comme abomination, est une chose réprouvée et une corruption. Mais que les enfants se rendent en des lieux qui leur nuiront contient une corruption encore plus grande.
Si la personne peut alors repousser les deux maux alors quel bienfait ce sera. Mais si cela lui est impossible, alors ce que les gens de science ont prescrit est d’introduire la télévision en amenuisant ses corruptions, faisant en sorte de tenter autant que possible de les amoindrir.
Une personne est venue à moi un jour et me dit « ô shaykh, par la grâce d’Allâh, je vis dans une maison sur deux étages, ma mère étant au rez-de-chaussée et moi au 1er étage. J’ai des enfants et je n’ai pas de télévision et toutes les Louanges appartiennent à Allâh, tout allait très bien. Mais lorsque les enfants grandirent, ma mère ayant une télévision chez elle et – qu’Allâh la guide- elle ne prête attention à rien : mes enfants se mirent alors à descendre chez ma mère de longs moments et ils regardaient tout ce qui passait à la télé. Je suis maintenant entre deux chaises : avoir chez moi une télévision afin qu’ils restent avec moi ou laisser les choses telles qu’elles alors que je ne peux leur interdire d’aller chez ma mère car elle se mettrait en colère contre moi ».
Je lui répondis : «ce qui concorde avec ce que les gens de science ont établi dans les fondements est d’introduire la télévision et de leur rationner le fait de la regarder. Et tu leur rends détestable ce qui est détestable, et tu dis ‘la musique est illicite, cela est illicite, cela n’est pas permis’. Car cela est le plus léger des deux maux.
S’ils doivent regarder ce qu’il y a à la télé, ils le regarderont : que tu fasses en sorte qu’ils regardent une chose de moindre méfait est le plus léger des deux méfaits, alors on l’endosse afin de repousser le plus grand des deux méfaits.
