Shaykh AbderRazzâq Al Abbâd : la sixième règle est de « fermer les voies qui font sortir l’Homme de la purification, qui l’éloignent des vertus et le font tomber dans les mauvaises actions ». C’est un chapitre ou une règle très importante dans la purification des âmes que de fermer ces voies. Et tant que l’individu chemine vers Allâh Azza wa Jall, cherchant à purifier et sauver son âme, il trouvera en chemin de nombreuses voies qui le feront sortir de cette purification.
Et la meilleure parabole, qui nous montrera le mieux ce sens, est celle grandiose rapportée dans le musnad de l’imâm Ahmad et autres que lui, selon une chaîne de narration établie, que notre Prophète ﷺ a dit « Allâh a certes donné en exemple un chemin droit. Et des deux côtés du chemin, il y a un mur ». Imaginez maintenant cet exemple : tu chemines sur un chemin droit, et un mur se trouve à ta droite et un autre à ta gauche. Il dit « et des portes ouvertes dans ces murs ». Tant que tu chemines sur ce chemin droit, des portes ouvertes se trouvent sur ta droite et sur ta gauche.
Il dit « et les portes sont couvertes de rideaux baissés », il n’y pas de serrure sur la porte nécessitant de l’ouvrir, mais il y a juste de fins rideaux. Les portes sont fort nombreuses, déployées à ta droite et à ta gauche sur ce chemin droit.
« Et un annonciateur se trouve à l’entrée du chemin disant : ‘ ô serviteurs d’Allâh ! Entrez sur le chemin et n’en déviez point’. Et un annonciateur au cœur du chemin disant : ‘ ô serviteur d’Allâh, n’ouvre pas la porte car si tu l’ouvres, tu y pénétreras’ ». Puis (le Prophète) d’expliquer : « le chemin est l’Islâm, les deux murs sont les limites établies par Allâh, les portes ouvertes couvertes de rideaux baissés les interdits d’Allâh, l’annonciateur interpellant à l’entrée du chemin est le Livre d’Allâh, alors que l’annonciateur interpellant au cœur du chemin est le prédicateur d’Allâh dans le cœur de tout musulman ».
«L’annonciateur qui se tient à l’entrée du chemin est le Livre d’Allâh », cela renforce le sens que nous avions mentionné au début, à savoir que la source de la purification est le Qur’ân et qu’il n’y a pas de purification si ce n’est à travers lui.
Bien aimés, si nous parlons des voies, de leurs dangers, l’obligation d’y prendre garde, nous devons aussi parler des sentiers présents en notre époque-ci et qui n’existaient pas précédemment. Et par le biais de ces sentiers, beaucoup de gens – et tout particulièrement les jeunes musulmans et musulmanes- entrèrent dans des situations délicates, en lien avec les idéologies, les désirs, doutes et autres maux. Et par sentier, je vise ceci (shaykh lève un smartphone), cet appareil. Cette voie est devenue à notre époque très dangereuse pour beaucoup de jeunes hommes et jeunes femmes. A travers elle, beaucoup d’entre eux sont entrés dans des portes de mal rendant les cœurs malades et les éloignant de la purification.
Ainsi, celui qui veut purifier son âme se doit de fermer les voies ; je ne dis pas de fermer le téléphone mobile car il a des avantages, utilités et il comporte beaucoup de bénéfices. Mais, il doit faire extrêmement attention à protéger son âme et la préserver des doutes et désirs. Allâh Sobhânahou wa Ta’âlà n’a-t-il pas dit {Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C’est plus pur pour eux. Allâh est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu’ils font} (trad relat). La plupart des choses qui atteignent le cœur – choses qui le corrompent, le rendent malades et l’éloignent de la purification- proviennent du regard et de l’ouïe. Et ces deux-là surviennent à travers ce type d’outil.