La salafiya: un minhaj, une vie

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Shaykh Soulaymâne Ar Rouhaylî:

Je souhaite la bienvenue à mes frère et mes bien aimés en Allâh, et je demande à Allâh عز وجل de remplir notre assise par Son évocation سبحانه وتعالى et qu’IL en fasse une des causes qui nous rendra heureux lors de Sa rencontre, je demande à Allâh عز وجل de nous compter parmi ceux qui parlent avec la vérité, qui sont fermes dessus, appellent à elle, qui l’écoutent.

Ô les frères, notre rencontre aujourd’hui portera, en quelques mots, sur un sujet des plus importants, vu qu’il est pour la communauté ce que l’âme est pour le corps. Et la communauté ne s’est égarée, je veux dire celui qui s’en est égaré, si ce n’est à cause de son éloignement du sujet dont nous allons parler. Un sujet qui contient la droiture de la communauté sur sa religion, il contient la sécurité de ses individus, et il contient le bonheur total le jour de la Résurrection. Tel que cela est connu, Allâh عز وجل a voulu par Sa sagesse, faire de l’Homme un successeur sur Terre. IL créa alors Adâm عليه السلام, et IL ordonna aux anges de se prosterner à lui, et Iblîss était présent avec eux mais il n’est pas des leurs. Alors les anges tous autant qu’ils sont se prosternés, sauf Iblîss, il refusa, s’enorgueillit et fût parmi les dénégateurs. Puis Allâh a voulu que se produise ce qui s’est produit dans le ciel. Puis IL fit descendre Adâm عليه السلام et son épouse Hawa, repentis, graciés; et IL fit descendre shaytân, maudit, lapidé, afin que le conflit soit entre la vérité et le faux, et IL ordonna de peupler la terre. Les gens étaient alors une seule communauté sur le Tawhîd et le rejet du shirk, sur le bien, et shaytân œuvrait à égarer les gens de la voie droite d’Allâh. Les gens ont alors divergés. Allâh a alors envoyé les prophètes, annonciateurs et avertisseurs, et IL fit de leur prédication au Tawhîd [une prédication]unique, ils n’ont pas divergé à son sujet, et IL fit de chacune d’elle une législation et une voie à suivre. Et IL les (les prophètes) scella par le plus noble d’entre eux, le plus honorable d’entre eux : Mohammad Ibn Abdillâh ﷺ. Et IL fit de sa religion celle qui est acceptée. Allâh n’accepte donc aucune religion de personne après l’envoi de Mohammad ﷺ, si ce n’est ce avec quoi il est venu. Il ne peut y avoir un juif ou un chrétien qui entende parler de lui, puis ne croit pas en lui sans qu’il n’entre en enfer. Et IL fit de sa religion la plus complète des religions. Et IL la gratifia par son parachèvement pour LUI سبحانه وتعالى
[Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous.]. Et IL a distingué cette religion par une particularité immense parmi Ses particularités qui est que Allâh S’est chargé de sa protection, IL سبحانه a dit (trad relative) [En vérité c’est Nous qui avons fait descendre le Coran, et c’est Nous qui en sommes gardien.]. Dans les religions avec lesquelles sont venus les prophètes de la part de notre Seigneur سبحانه وتعالى, Allâh a chargé les savants de ces religions-là, de ces communautés-là, de les préserver. La falsification s’est alors introduite dans leur religion. Quant à ce avec quoi est venu Mohammad ﷺ, Allâh S’est certes chargé de sa préservation, elle (la religion) perdurera donc, aucune lettre n’en a été modifiée, le Livre d’Allâh est récité tel qu’il a été révélé à Mohammad ﷺ; et la sunna du Prophète ﷺ, Allâh lui a assigné des hommes qui l’ont rapportée. Et IL lui a assigné des hommes qui ont analysé ses transmetteurs. Et IL lui a assigné des hommes qui l’ont préservée en œuvrant. Et parmi la préservation d’Allâh envers cette religion, le fait qu’IL ait assigné au Messager d’Allâh ﷺ ses Compagnons, et IL les a agréés, ils ont alors porté cette religion, ils l’ont compris d’une compréhension solide, et ils l’ont transmis aux gens d’une transmission fidèle, ils ont peuplé la terre avec, et la parole s’est unie là-dessus jusqu’à ce qu’apparaissent dans la communauté des hommes après les compagnons, qui pensaient être plus jaloux pour la religion d’Allâh que les compagnons du Messager d’Allâh ﷺ, et qu’ils seraient plus savants des objectifs du Livre et de la sunna que les compagnons du Messager d’Allâh ﷺ. Ils ont alors délaissé la compréhension des Compagnons et ont échafaudé/élaboré des compréhensions par lesquels ils ont contredit ce sur quoi étaient les compagnons et ainsi sont apparues les factions égarées comme al qadariya, al khawâridj puis ceux qui les ont suivi. Et la parole de la communauté s’est divisée après son union. Et il resta des hommes rigoureux sur la compréhension des Compagnons du Messager d’Allâh ﷺ, qui bannissent de cette religion l’usurpation des menteurs et l’interprétation des ignorants, jusqu’à présent. Et ce qui est connu, rien ne réformera la fin de cette communauté si ce n’est ce qui a réformé son début.

Et à partir de là, il t’apparait ô le béni, l’importance de parler de la salafiya. Car la salafiya signifie de se cramponner à la compréhension des Compagnons du Messager d’Allâh ﷺ et la façon de traiter la condition de la communauté avec cette compréhension authentique, qui garantit aux gens la droiture dans la religion et la puissance dans le bas-monde. Et ce qui est connu ô les frères, c’est que les salafs, les savants les désignent sous deux aspects :
– premier aspect : du côté de l’époque, les savants se sont accordés sur le fait qu’ils sont les tous premiers de la communauté de Mohammad ﷺ. Puis ils ont divergé sur leur spécificité. Certains d’entre eux disent que les salafs sont les compagnons du Messager d’Allâh ﷺ; et certains ont dit que les salafs sont les compagnons du Messager d’Allâh ﷺ et ceux qui ont suivi ; et certains ont dit que les salafs sont ceux des trois siècles de mérite. Et ce qui apparaît, et Allâh est plus Savant, c’est que tous les avis reviennent à une seule origine qui est que les salafs sont les compagnons du Messager d’Allâh ﷺ. Et ceux qui sont arrivés après eux leur sont affiliés. Ainsi, s’il concorde avec eux est parmi les salafs, et s’il les contredit alors il n’est pas parmi les salafs. Du côté de la délimitation temporelle, ils sont dans les trois premiers siècles de mérite, dans le sens ô les frères, nous disons que les compagnons رضوان الله عليهم sont tous des salafs. Ceux qui sont arrivés après eux, leur majorité sont des salafs, car il est apparu certaines factions et certaines innovations, ceux-là ne rentrent pas dans la désignation « salafs » ;
– et la deuxième chose : du point de vu de ce qui est pris comme croyance. Ainsi, quiconque adopte la croyance des salafs, on dira de lui salaf. Et c’est de ce point de vu que les salafs demeurent jusque nos jours présents. Nous disons alors que Cheikh Ibn Bâz رحمه الله est parmi les salafs, Cheikh Ibn Utheymin رحمه الله est parmi les salafs, car ils sont sur cette croyance.

Et le deuxième est arbitré par le premier. C’est-à-dire que ce sur quoi étaient les compagnons du Messager d’Allâh ﷺ rentre dans cette appellation.

Est-ce que les compagnons se nommaient salafiyiin ? Une question ! Il ne nous a pas été rapporté dans un seul texte que les compagnons se nommaient salafiyiin, ni athariyiin, ni les gens du hadith. Pourquoi ? Car ils étaient tous autant qu’ils sont sur une seule croyance et une seule voie. Ils n’avaient donc pas besoin de distinction. Ils étaient sur l’islam avec toute sa clarté et sa pureté. Puis lorsque sont apparues les factions et les gens de l’innovation, les gens de la vérité se sont mis à se nommer par ce qui les distinguaient des autres. Ils se sont donc nommés par les gens du hadith, les gens du de la sunna et du groupe, les suiveurs des salafs, les salafiyiin. Et c’est pour cela que Cheikh Al Islam Ibn Taymiyya رحمه الله a mentionné qu’il n’y a aucune honte sur celui qui se rattache aux salafs, et s’affilie à eux, au contraire, cela est accepté de lui à l’unanimité. Nous disons cela car il y en a parmi les gens qui disent que l’appellation salafiya est une innovation. Et tu t’étonnes qu’ils rendent innovation l’appellation salafiya et ils admettent les sobriquets innovés, de par le nom, la croyance et la voie. Et nul doute que cette appellation est authentique, droite, linguistiquement et religieusement. Cette affiliation est louable.

Quel sont les signes distinctifs de la salafiya ? Nous entendons par signes distinctifs les caractéristiques. Et ce qui est connu ô les frères, c’est que l’élévation de la caractéristique ne nécessite pas l’élévation du caractérisé, mais elle nécessite de par sa présence l’intégrité du caractérisé. Je dis cela afin qu’on ne comprenne pas que celui dont une des caractéristiques s’est affaiblie en lui, celles que nous allons évoquer, actuellement nous parlons des signes distinctifs, n’est pas un salafi. Mais à chaque fois qu’il réunira des signes distinctifs de la salafiya il sera plus accompli dans la salafiya. Ces signes distinctifs, nous les renvoyons en vérité à une seule chose qui est que la salafiya est éducatrice. Elle est bâtie sur  « Allâh a dit, le Messager d’Allâh ﷺ a dit ». Elle est n’est pas bâtie sur les passions, et elle n’est pas bâtie sur les opinions des hommes. Et c’est pour cela que tu ne peux pas rattacher la salafiya à un homme en particulier. Tu ne le peux pas, ça n’a pas été rapporté dans l’histoire. Car elle est bâtie sur le Livre d’Allâh sur la sunna du Messager d’Allâh ﷺ. Et vu qu’elle est éducatrice, elle est décrite avec les caractéristiques nobles. Parmi elles, la fermeté. Donc, parmi les caractéristiques de la salafiya il y a la fermeté. La fermeté de ce qui est pris pour croyance, la fermeté de la parole, la fermeté du fondement. Il n’y a donc pas de revirement dans la salafiya. Et il n’y a pas de changement dans la salafiya en fonction des actes et des rejets des actes. Mais la fermeté. Car comme nous l’avons dit, elle est bâtie sur le Livre et la sunna. C’est pourquoi tu peux constater que les gens des passions et de l’innovation sont versatiles et ne se fixent pas. Et les gens de la sunna sont les gens de la fermeté. C’est pour cela que les salafs disent : celui qui délaisse la sunna multiplie le déplacement, celui qui délaisse la sunna multiplie le déplacement. C’est pour cela que tu ne t’étonneras pas de trouver les positions de certains gens aujourd’hui se changer selon leurs intérêts en réalité. Ainsi, les gens des passions et les adeptes de clans se modifier selon leurs intérêts. Alors de par ta situation à toi par exemple, s’ils ont un intérêt en toi, si tu es un jeune, alors tu es parmi les piliers de la communauté et la communauté t’attend, et tu portes les soucis de la communauté, et des [gens]comme toi il en aura encore et encore ô Oussama, ô Ibn Zoubayr ! S’ils voient qu’ils ne tireront aucun profit de toi, ou que tu les contredis, c’est que tu es tendancieux, et que tu as une intention corrompue. Et si tu étais étudiant en science, ou un savant, si leur intérêt en toi est avéré, alors tu seras cheikh al islam et ce même si tu ne connais que très peu. Si l’intérêt se change, alors on ne prendra pas la science de quelqu’un tel toi. Quant à la salafiya, la fermeté fait partie de ses caractéristiques.

Parmi les caractéristiques de la salafiya, il y a l’équité. Ainsi, la salafiya est entièrement équité, envers la personne aimée et la personne détestée. Je dirais même plus, envers le musulman et le mécréant. Le salafi déteste le mécréant d’une animosité absolue mais il ne l’opprime pas. Et il déteste l’innovateur à hauteur de ce qu’il a comme innovations mais il ne l’opprime pas. Mais s’il est opprimé, alors il se défend car la justice est un principe religieux requis envers tout le monde. Et j’attire l’attention sur cela ô les frères, le salafi n’opprime pas. Cela est une caractéristique qui nous est obligatoire d’apprendre. Il n’opprime pas l’éloigné, et à fortiori il n’opprime pas le proche.

Parmi les signes distinctifs de la salafiya, la véracité. La véracité dans la parole. Le salafi ne dit que ce qu’il a su comme étant vérité et authenticité, et il ne ment à personne. Et il n’étiquette/catalogue personne de ce qu’elle n’a pas en elle et ce même si elle le contredit. Est-ce que cela signifie que le salafi en particulier ne ment pas ? Il est possible qu’il mente. Cela est une faute de sa part et une désobéissance. S’il m’a été attesté qu’il a menti une fois, est-ce que cela le fait sortir de la salafiya ? Nous disons que non mais il s’est produit en lui un manquement, il lui incombe d’y prendre garde.

Parmi les signes distinctifs de la salafiya, accomplir les droits. S’efforcer d’acheminer le droit à son destinataire. Accomplir le droit du détenteur du pouvoir de manière légiférée. Accomplir le droit des savants de façon légiférée. Donner le droit des proches parents de façon légiférée. Donner le droit des gens de la masse de manière légiférée. En vue de se rapprocher d’Allâh سبحانه وتعالى. Ils ne se rapprochent de personne, et ils ne recherchent chez personne un intérêt qui pourrait leur revenir. Mais ils ne veulent que le Visage d’Allâh سبحانه وتعالى. Ils attestent le droit du dirigeant musulman, ils l’ordonnent et ils s’y tiennent et ce même s’ils n’ont aucune part auprès du dirigeant. Ils attestent le droit des savants et ce même si les savants ne les connaissent pas. Ils assument le droit des gens de la masse et le fait que la masse sache qu’ils ont œuvré pour eux ne leur importe pas.

Et c’est pour cela que j’ai évoqué une fois qu’un de nos mashâyikh a dit : Si nous étions avec le dirigeant ou les responsables de tous rangs confondus, nous serions alors au service de la masse, nous demanderions alors le droit des gens, nous conseillerions, clarifierions. Et si nous étions avec la masse, nous serions au service du dirigeant, nous ordonnerions (aux gens) alors l’acquittement de son droit, nous défendrions son honneur, pourquoi ? Parce que le but est le Visage d’Allâh سبحانه وتعالى. Contrairement aux non salafis, tu peux en trouver s’il est face aux dirigeants, il ne montre que la flatterie autre que cela ; et s’il est devant la masse alors il est le lion qui agite les minbar par dénigrement, diffamation et exposition des défauts.

Parmi les signes distinctifs de la salafiya et les caractéristiques évidentes dans ce chapitre : la science. La salafiya se tient sur la science. Et cette caractéristique ne cessera pas, au contraire, plus la personne augmentera en science, et plus elle verra qu’elle est dans le besoin d’apprendre davantage. Car il lui apparaît la quantité qu’elle ignore, alors elle recherche la science. La salafiya se caractérise donc par le désir ardent de la science et le respect profond de la valeur de la science. La science lourde, bâtie sur le Livre d’Allâh et sur la sunna du Messager d’Allâh ﷺ, la science qui a besoin de patience, dans les livres solides, les livres des salafs, les textes fondamentaux sont expliqués, démontrés et répétés et on s’efforce de les prodiguer.

Parmi les caractéristiques de la salafiya : la conformité de l’apparent avec ce qui est caché. Il n’y a pas dans la salafiya un visage qu’on montre aux gens de la masse, et un (visage) secret qu’on confesse à des gens en particulier. La salafiya est la religion apparente d’Allâh, on la met en évidence pour les musulmans en général. Il n’y a donc pas d’affaires au sujet desquelles on dit une chose à la masse des gens, et dont on cache une autre chose aux gens en privé. Alors oui, le fait qu’on dise à chaque personne ce qui va l’améliorer sans nulle contradiction, ceci est une chose dans laquelle il n’y a pas de mal. Mais qu’on manifeste par exemple aux gens de la masse et qu’on leur dise une parole, on dit « nous ne considérons pas le sectarisme, nous ne considérons pas fanatisme envers nos opinions, nous ne considérons pas l’allégeance et l’allégeance n’est que pour le dirigeant seulement » ; puis les gens en privé doivent une allégeance générale qui est : l’écoute et l’obéissance à une assise. Puis les gens en privé, les plus privés d’entre eux, ont une allégeance spécifique. Cela n’existe pas chez les salafis et ça ne fait pas partie des caractéristiques de la salafiya bien au contraire, l’apparent est conforme à ce qui est caché.

Parmi les caractéristiques de la salafiya : l’universalité et la généralité. La salafiya est une voie, une vie. La croyance est comprise dans la salafiya, les adorations sont incluses dans la salafiya, les transactions sont incluses dans la salafiya, les bons comportements sont inclus dans la salafiya, la religion entièrement. Et comme j’ai dit : ô les frères, cela ne signifie pas, lorsque je viens dire par exemple « les bons comportements font partie de la salafiya », ça ne signifie pas que celui qui a mauvais comportement n’est pas salafi, mais il a un manquement dans sa salafiya.

Parmi les caractéristiques de la salafiya : analyser les gens avec la balance religieuse. Alors on dit aux gens ce qu’est une exigence religieuse et ce même si les gens n’agréent pas. Car la salafiya œuvre afin de rapprocher les serviteurs vers le Seigneur des serviteurs et n’œuvre pas pour les majorités, et elle n’œuvre pas pour une règle. Mais le salafi voit que s’il accordait l’opportunité qu’Allâh guide par sa cause ne serait-ce un seul homme vers le Tawhîd et la sunna alors il remporterait une énorme réussite. Et c’est pour cela qu’ils analysent les gens avec la balance religieuse.

Ces caractéristiques appartiennent à la salafiya, et la salafiya comporte des fondements. Et ces fondements ne se laissent pas à l’arrière. Quiconque en délaisse une chose aura délaissé la voie des salafs. Le premier de ces fondements est l’attachement au Livre et à la sunna, l’attachement à « Allâh à dit, Son Messager ﷺ a dit ». S’arrêter aux textes, s’y référer et ne pas faire devancer les paroles des Hommes sur la Parole d’Allâh عز وجل ou sur la parole du Messager d’Allâh ﷺ, ils réfuteraient ainsi la parole du locuteur s’il venait à contredire le Livre et la sunna, ils jugent les Hommes et les raisons avec le Livre et la sunna. Ils ne rejettent pas les textes prétendant que leurs raisons n’acceptent pas ce texte. Car ils sont profondément convaincus que si un texte s’avère authentique alors il est conforme à la raison. Et s’il lui vient l’idée que celui-ci (le texte) contredit la raison alors le défaut est dans sa raison. Bien évidemment les gens de science disent : ce que la personne pense qui est contraire au rationnel, c’est que soit elle n’est pas ferme, c’est-à-dire qu’elle apporte un hadith qu’elle pense être un hadith alors qu’il contredit le rationnel et si nous analysons méticuleusement le hadith nous trouverons qu’il n’est pas attesté ; ou soit elle est ferme et conforme au rationnel mais le défaut est dans sa compréhension, je veux dire la compréhension de celui qui pense qu’il contredit le rationnel. Ainsi, parmi les fondements de la salafiya : l’attachement au Livre est à la sunna et s’arrêter au Livre et à la sunna, selon la parole que définit l’imam As-Shâfi3iy qu’Allâh lui fasse miséricorde : les gens se sont rassemblés sur le fait que celui dont la sunna du Messager d’Allâh ﷺ lui a été clarifiée, il ne lui appartient pas de la délaisser au profit d’une parole des gens, qui qu’ils soient.

Le deuxième fondement, qui lui est lié, est le cramponnement à la compréhension des salafs. Ils doivent donc comprendre les textes du Livre et de la sunna avec la compréhension des salafs sâlih qu’Allâh les agrées, ils expliquent le Coran avec la compréhension des Compagnons du Messager d’Allâh ﷺ et de ceux qui les ont suivi dans l’excellence, et ils expliquent les ahâdith avec la compréhension des salafs qu’Allâh les agrées. Et ce qui est connu ô les frères, c’est que chaque musulman prétend revenir au Livre et à la sunna. Si les gens étaient abandonnés à leurs compréhensions, alors le retour au Livre et à la sunna ne saurait se rectifier. Si moi je viens dire « je comprends tel verset de telle façon, je reviens au Livre et à la sunna avec ma compréhension » et toi tu viens dire « moi je comprends le verset comme ci et ça, je retourne au Livre avec ma compréhension ». Et nul doute que cela soit un défaut. Mais le retour au Livre et à la sunna n’est réajusté qu’avec la compréhension des salafs de la communauté. Alors si nous divergeons, nous revenons au Livre et à la sunna avec la compréhension des salafs qu’Allâh les agréés. Et ceci est plus sage.

Bien sûr nous devons ô les frères, mentionner constamment les salafs et évoquer leurs traces.

Parmi les fondements : la concrétisation de la croyance, la considérer et la mettre en avant. Réaliser le Tawhîd. Le scrupule du salafi à réaliser le Tawhîd, avec sa base et son parachèvement, et qu’il se désavoue du polythéisme et de ses adeptes. Et accorder un profond respect à cette croyance, une considération qui lui convient car c’est le droit d’Allâh سبحانه وتعالى. Ne pas agréer le fait de la rabaisser, la mettre en avant dans la prédication et clarification, et ne pas se lasser dans l’appel au Tawhîd, en tous lieux et tous temps, car ceci est la voie du Prophète ﷺ. Il a débuté sa prédication avec le Tawhîd et il est mort alors qu’il ﷺ ordonnait le Tawhîd. Et c’est ainsi qu’étaient les compagnons qu’Allâh les agrées.

Parmi les fondements de la salafiya : la défense de la sunna et de ses adeptes. La défense de la sunna se fait par la mise en évidence des innovations tout en propageant la sunna. Car selon ce qui est établi, il n’y a pas une innovation qui soit engendrée sans qu’une sunna ne soit anéantie. Et de même la défense des partisans de la sunna, le rapprochement vers Allâh par le fait de les défendre, réfuter l’ambiguïté des imposteurs, dévoiler les gens de l’innovation et les réfuter, une réfutation correcte qui expose le faux et ses adeptes. Il n’est pas nécessaire que tous salafis réfutent mais le salafi atteste ce fondement et il sait qu’il fait partie de la religion d’Allâh, il ne le rejette pas et ne réprouve pas celui qui l’applique mais au contraire il invoque pour celui qui l’applique, il lui reconnaît son mérite qui est qu’il est suffisant. Certaines personnes prétendent la salafiya puis ils disent « nous ne sommes pas partisans des réfutations », ceci est contraire à un des fondements de la salafiya. Réfuter les gens de l’innovation et les dévoiler fait partie des fondements de la salafiya, mais comme j’ai dit : il n’est pas nécessaire que tout le monde réfute mais l’affaire concerne la position quant à ce fondement. Alors bien sûr, il se peut qu’une personne ait une opinion dans une réfutation de Sulaymân par exemple, à savoir que Sulaymân s’est trompé dans cette réfutation, ceci est une chose scientifique, il n’y a aucun problème en cela. Mais le problème est en celui qui prétend la salafiya et qui rejette ce fondement, celui par lequel la sunna a été préservée et est préservée.

Parmi les fondements de la salafiya : ordonner l’attachement au groupe religieux et au dirigeant, mettre en garde contre les séditions. Cela fait partie des fondements impératifs dans la législation, sur lesquels les salafs se sont accordés à l’unanimité : ordonner l’attachement au groupe des musulmans. Et ce groupe auquel on ordonne de s’attacher est lié à la foi. Et c’est pour cela que le Prophète ﷺ avait dit à Hudhayfa « que tu te cramponnes au groupe des musulmans et à leur dirigeant », il répondit « et s’ils n’ont pas de groupe, ni dirigeant ? », il répondit « alors éloigne-toi de ces factions ». Il les a donc considérés comme factions dès lors qu’ils ont abandonné le dirigeant, « et ce même si tu dois mordre la racine d’un arbre ». Et certains gens aujourd’hui désignent les factions comme étant des groupes et appliquent les textes (religieux) dessus. Ils viennent avec les textes religieux rapportés concernant le groupe des musulmans et les appliquent sur des groupes précis, avec ce que cela contient : l’allégeance, le commandement et autre que cela. Nul doute que cela soit contradictoire. Et ce qu’il faut comprendre par le groupe c’est le groupe des musulmans qui a un dirigeant.

Parmi les fondements de la salafiya : renvoyer (les affaires) aux savants éducateurs, ceux qui ont été connus par la sunna, et ceci est un fondement important. Tu trouves certains gens prétendre la salafiya mais ils dénigrent les savants de la sunna, les savants éducateurs, soit de façon claire ou de façon dissimulée. Soit de façon claire et ces gens-là diraient « il y a un défaut dans leur science, leur compréhension de l’actualité contient un défaut, etc » ; ou de façon dissimulée en éduquant celui qui est auprès de lui sur autre chose que les savants, sous prétextes en leur disant par exemple « vous êtes jeunes, ou sur la voie de la quête, vous ne comprenez pas les paroles de savants, vous ne pouvez comprendre correctement les paroles de Ibn Bâz qu’Allâh lui fasse miséricorde, Ibn Utheymin qu’Allâh lui fasse miséricorde, venez à nous afin que nous vous éduquions, une fois que vous aurez des acquis ine shâ’a Allâh, vous prendrez de ceux-là », puis ils les éduquent et leur occultent des choses et ainsi ils n’atteindront jamais ces savants-là.

Parmi les fondements de la salafiya : le lien avec les savants éducateurs. Une fois j’étais avec cheikh Rabi’ Al Madkhali qu’Allâh le préserve et il a dit « par Allâh que si un jeune me contacte et m’interroge sur un sujet que je connais et dont je connais la réponse, je lui dirais alors ô mon fils, appelle cheikh Ibn Bâz, je n’ai aucun but si ce n’est de le lier avec les grands savants de la communauté ». Et il a pourtant atteint une maturité dans la science et l’âge, mais c’est une éducation et une méthodologie.

Parmi les fondements de la salafiya, et nous l’avons déjà évoqué dans les caractéristiques mais c’est aussi un fondement, il s’agit d’ambitionner la science. Convoiter la science honorable enracinée, celle qui nécessite vastes patience et quête, et qui nécessite endurance.

Parmi les fondements de la salafiya : le commandement du convenable et l’interdiction du blâmable. Il y a un point ici que je souhaite aborder brièvement, et je tenterai d’aborder des points en lesquels je vois de l’intérêt. Quant à ses preuves, elles sont exposées et connues. La salafiya et la politique. Ce qui est connu est que la politique, dans sa globalité, signifie les voies de gérer un peuple et se charger de leurs droits. La politique fait partie de la religion de par cette signification. Si ce n’est que la politique en notre époque actuelle, comporte des exigences et diverses voies, et y entrer ce qui y entre. Et c’est pour cela qu’il n’est pas correct que les salafis se préoccupent avec la politique. Et je vais même mentionner, quand certaines associations, qui arborent la voie des salafs, ont voulu rentrer dans la politique, certains frères leur appartenant me sont venus et m’ont évoqué cela, je leur ai dit « par Allâh ô les frères, je vois qu’il n’est pas possible que se réunisse en vous l’attachement à la voie des salafs avec l’entrée dans la politique. C’est même plutôt une pente abrupte. Si vous y entrez, vous délaisserez du minhaj à hauteur de ce que vous produisez dans la politique, et c’est pourquoi mon conseil est que vous n’entriez pas dans ce domaine, laissez ce domaine à d’autres que vous parmi les musulmans, orientez celui en qui vous voyez du bien parmi ceux qui conviennent à ce domaine et quant à vous, occupez-vous par la science, la prédication et l’établissement de la voie des salafs ». Mais ils ont refusé. Ils ont pris certains avis juridiques de gens de science et sont entrés dans le domaine de la politique. Et ils n’ont cessé de négliger dans le minhaj une chose, puis une autre et une autre jusqu’à ce que leur négligence devint très grave. Dans un pays, le ministre du tourisme et des vestiges historiques, fait partie d’un groupe se disant être sur le minhaj des salafs. Il assiste aux festivités touristiques avec sa barbe, et je l’ai vu, et il est chargé de la protection des mausolées sous motif qu’ils font partie des vestiges historiques. Regardez à quel point en est arrivée la politique dans ce domaine. Est-ce que cela signifie que nous devons dire la politique se dissocie de la religion ? Nous disons que la politique, légiférée, équitable, fait partie de la religion. Et aujourd’hui il est possible aux partisans du minhaj salafi, d’orienter celui en qui ils voient l’aptitude, vers cette affaire sans qu’ils n’y entrent, et de conseiller les dirigeants avec des conseils religieux, avec ce qui ne les contraint pas à se défaire d’une chose du minhaj salafs sâlih qu’Allâh les agrées. Et c’est connu que la politique se soucie de la règle, et que le politicien, je veux dire la politique contemporaine, regarde la règle et celui-ci a des exigences. Ne fais pas en sorte que le partisan du minhaj se fixe sur son minhaj à lui. C’est une chose au sujet de laquelle il faut faire attention car les gens se sont trompés dans la compréhension de ce qu’attestent certains gens de science dans le minhaj salafi au sujet de ce domaine sous deux aspects :
– certains pensent qu’il est correct pour lui d’être sur le minhaj des salafs et de travailler dans la politique contemporaine. Et cela n’est pas correct en réalité et l’actualité le prouve.
– et certains gens pensent que ceux qui attestent cela veulent dire que la politique se dissocie de la religion et cette affaire n’est pas vraie. Il convient donc de la comprendre.

La salafiya et les surnoms. J’entends par cet élément, le fait que les salafis se surnomment et le fait de lancer des sobriquets aux salafis. Je veux dire le fait que les salafis se surnomment et le fait de lancer des sobriquets aux salafis. La salafiya est la salafiya, et les salafis sont les salafis et les gens de la sunna et du groupe. Et parmi les gens, il y en a qui se désignent par la salafiya mais qui ne s’attachent pas à ses fondements. Soit pour diffuser ce qu’il a en lui, il n’a pas vu que la société a accepté la salafiya, ou que les savants salafis ont déjà propagé le minhaj salafi et qu’il est devenu populaire. Alors il se nomme par la salafiya mais si tu regardes son agissement et ses fondements tu trouveras le sectarisme. Il incombe donc qu’on y prenne garde à celui-ci, la morale n’est pas dans les noms mais dans les réalités. Et certains gens se nomment par la salafiya afin de leurrer celui qui l’écoute, et si tu vois que la salafiya est annexée dans la dénomination, alors arrête toi. « La salafiya jihâdiya », il y a là un problème. La salafiya et le jihâd, il y a un problème ici. « La salafiya du Koweït », « la salafiya de l’Arabie Saoudite », « la salafiya de la Jordanie », « la salafiya d’Égypte », la salafiya c’est la salafiya, il n’est pas possible qu’elle soit annexée à un lieu. Si elle est annexée à un lieu, je veux dire que si celui qui prétend être salafiya dit « nous, ceci est notre salafiya, nous sommes du Koweït, nous n’avons pas besoin des paroles des grands savants présents en Arabie Saoudite », ceci n’est pas la salafiya, il y a un défaut. Celui qui veut restreindre les gens à lui, personne d’autre que lui parmi les savants de la salafiya, comporte un défaut, pour dire que la salafiya est chez nous. La morale est dans les fondements, la morale est dans la réalité de la salafiya. Et c’est pour cela ô les frères, subhânaLlâh, nous avons trouvé les savants dans divers lieux et nous trouvons leur discours unique, nous trouvons que certains d’entre eux en éloges d’autres, et ils encouragent à prendre (la science) chez d’autres que eux parmi les gens de science salafis.

Quant au fait de lancer des sobriquets, parlons-en sans gêne. Depuis les tréfonds de l’histoire jusqu’à présent, les salafis, les gens de la sunna et du groupe, étaient surnommés al hachawiyya, leur attribuant un sobriquet répréhensible, on dit alors al hachawiyya. Al hachawiyya, ce terme est employé, particulièrement par les ashâ3ira, pour désigner les gens de la sunna, ceux qui attestent les attributs (d’Allâh). Et al moudjassima (les anthropomorphistes), al hanâbila, surnommer afin de faire fuir, car ils ne sont pas capables d’affronter les preuves des gens de la sunna, et ils savent que s’ils laissent les gens écouter les partisans de la sunna alors la vérité apparaîtra et le faux sera anéanti. Lorsque la prédication de cheikh al islam Mohammad Ibn Abdelwahhab – qu’Allâh lui fasse miséricorde – fut établie, et celle-ci est une prédication salafi pure, ils sont arrivés avec le langage « al wahhabiya », ils ont dit « ces gens-là sont des wahhabite », et ce langage ne cesse d’être employé de nos jours pour faire fuir. Et certains d’entre eux surenchérissent en disant « wahhabiya najdiya », fanatisme territorial. Ils attribuent cela à cheikh al islam Mohammad Ibn Abdelwahhab. Et cheikh al islam Mohammad Ibn Abdelwahhab n’est venu qu’avec ce sur quoi étaient les pieux prédécesseurs qu’Allâh les agrées. Aujourd’hui ils surnomment les salafis par « al jâmiya », et l’attaque par ce sobriquet ces jours-ci est forte sur l’ensemble des moyens de communication. « Al jâmiya », afin de faire fuir. J’ai lu ce qu’ils mentionnent comme caractéristiques d’al jâmiya et j’ai constaté que la plupart de ce qu’ils mentionnent est la vérité sur laquelle sont les gens de la sunna et du groupe, tel que l’ordre d’obéir au dirigeant en dehors de la désobéissance à Allâh et l’interdiction de la transgression religieuse dans ce domaine, la mise en garde contre les séditions, la mise en garde contre le fanatisme et les passions, réfuter les gens de l’innovation. Et la plupart de ce qu’ils attribuent, les salafis en sont innocents et ce sont plutôt les hizbis qui agissent de la sorte. C’est-à-dire parmi le plus étonnant que j’ai pu lire, c’est qu’une personne et ceci est la plus grande étude qu’ils estiment dans ce domaine, il prétend avoir rédigé une étude sur al jâmiya, il dit « qu’ils s’efforcent d’évincer cheikh Abdelmohssin Al Abbâd, parmi leurs caractéristiques, ils s’efforcent d’évincer cheikh Abdelmohssin Al Abbâd ». Et il (cette personne) m’a mentionné moi-même comme étant parmi les savants d’Al jâmiya. Et moi, durant mes cours à la mosquée du Prophète, j’atteste et je répète plusieurs fois que la montagne de science à Medine et le savant de Medine est Abdelmohssin Al Abbâd. Et nous imposons les cours de cheikh, et même moi, je ne dispense pas un seul cours qui coïncide avec un cours de cheikh Abdelmohssin. Mais ils veulent faire fuir du minhaj des salafs et de la vérité avec des miettes. « Al jâmiya », « al madhkaliya » et ce qui est similaire, « les extrémistes », ou « les laxistes ». Ces sobriquets ô les frères, pourquoi je les évoque ? Car les salafs ne répètent pas ces sobriquets, car ils connaissant la réalité de la salafiya et des salafis. Les salafis sont innocents de ces sobriquets. « Al jâmiya », vu qu’elle est une faction et qu’elle a des caractéristiques, alors nul doute qu’elle n’existe pas. Il n’existe pas un groupe qui se nomme par al jâmiya, mais au contraire elle est la salafiya et on lui rajoute des choses qu’elle ne contient pas. Et eux l’affilient à cheikh Mohammad Amân Al Jâmiy, qu’Allâh lui fasse miséricorde, et il fait partie des savants de la salafiya. Tout comme ils affilient al wahhabiya à cheikh al islam Mohammad Ibn Abdelwahhab. J’ai lu de l’un d’eux qu’il a dit « ces gens-là disent qu’al jâmiya n’existe pas et ils disent que c’est une affiliation à cheikh Mohammad Amân Al Jâmiy, ceci est une contradiction ». Non ! non, nous disons qu’il n’existe pas de groupe qui s’appelle jâmiya, avec des noms ayant des fondements qui s’opposeraient au minhaj des pieux prédécesseurs, qui se nommerait al jâmiya. Et ces gens-là qui ont nommé al jâmiya l’ont attribué à cheikh Mohammad Amân Al Jâmiy, et il est un savant salafi, il n’a pas contredit les prises de décisions qu’a décidé cheikh Ibn Bâz qu’Allâh lui fasse miséricorde. Et aujourd’hui l’audace est apparue en lui, avec ce qu’ils appellent le printemps arabe, ce que certains savants appellent « la famine », cheikh Sâlih Al Fawzân dit « le printemps occidental », ceci est le printemps de l’occident. L’audace est apparue. Et même cheikh Sâlih Al Fawzân qu’Allâh le préserve, ils disent de lui qu’il est un cheikh d’al jâmiya, Jâmiy, pourquoi ? Parce qu’il met en garde contre les séditions. Quand s’est produit ce qui s’est produit en Lybie, et cheikh a dit « délaisser les troubles, tentez la conciliation et le rassemblement », ils ont commenté en disant « c’est la parole d’Al jâmiya, cheikh d’Al jâmiya ». Et moi je dis ô les frères, ce fait de lancer des sobriquets aux gens de la sunna, tu ne le trouveras pas sur la langue des salafis, prends donc garde à te leurrer toi-même ou à être trompé par ceux qui emploient ces langages. Bien au contraire par Allâh, si tu trouves une personne en venir aux savants salafis connus, elle les dénigre, les surnomme avec de tels sobriquets et fredonne qu’ils sont des extrémistes, alors arrête toi et analyse son cas, et se trouve derrière la colline ce qui s’y trouve (proverbe arabe).

La salafiya et la divergence. D’autres divergent des salafis, et il peut y avoir entre eux-mêmes une divergence dans les questions contemporaines et non pas dans ses fondements. Les fondements sont connus et établis. Mais il peut il y avoir un sujet contemporain dans lequel les salafis vont diverger. Comme par exemple le jugement d’une personne précise. On peut trouver par exemple que les salafis divergent dans le jugement d’untel parmi les gens. Quelle est donc la position salafiya légiférée au sujet d’un tel cas ? L’opposition des non salafis envers les salafis est connue, et la façon d’agir envers elle est connue. On agit envers elle avec justice, équité et les fondements religieux. Mais la divergence des salafis, nous disons ô les frères, s’il y a un jugement sur un homme comme étant parmi les gens de l’innovation, parmi les savants estimés dans ce sujet et nous n’avons connu de lui nulle contradiction, alors nous ne venons pas dire « jusqu’à ce qu’on s’en assure, jusqu’à ce que nous voyions nous-même », mais nous prenons la parole de ce savant, car il n’y a rien qui l’oppose. Et c’est ce sur quoi étaient les salafs. Ainsi était l’imam Ahmad – qu’Allâh lui fasse miséricorde – s’il disait qu’untel était parmi les gens des passions, alors on disait qu’il (ce untel) était parmi les gens des passions, et on ne connaissait de lui nulle contradiction. Et si les savants estimés divergent dans un jugement, alors en premier nous analysons. Si nous trouvons par exemple un savant, parmi les savants, qui critique, et un savant qui éloge, alors nous analysons. Si celui qui critique s’exprime par des choses qu’il a su et dont il a pris connaissance, et que celui qui éloge s’exprime sur la base et qu’il n’a pas eu connaissance et n’a pas lu, alors la règle intervient ici [celui qui sait est un argument contre celui qui ne sait pas]. Et de même pour l’inverse, si celui qui critique se repose sur la base, par exemple cet homme dont il parle était sur le sectarisme et la passion ; et celui qui éloge s’exprime avec une information qu’il a su, de nouvelles choses et comme quoi il serait revenu (de ses erreurs), nous disons alors [celui qui sait est un argument contre celui qui ne sait pas]. Et si la divergence est bâtie sur une information dans les deux cas, alors premièrement je dis ce que j’ai dit précédemment, je vous dis les frères avec certitude, jusqu’à ce que l’on sache ce que je dis : la divergence entre les gens de science, les salafis de considération dans un tel cas, revient à diverses raisons.

La première raison : la divergence dans la certitude. Il peut se propager une chose au sujet d’un homme qui se confirme chez un savant, il jugera alors avec et il sera excusé ; mais qui n’est pas confirmé chez un autre savant, il ne jugera pas avec et ils ne le suivront pas, et il est excusé. Par exemple celui qui propage peut être un homme dont certains gens de science le recommandent, et certains gens de science le critiquent.

(2) Et ils peuvent diverger dans la compréhension de la parole. Dans le sens où la parole est confirmée chez tout le monde, elle se trouve dans des cassettes etc, elle est confirmée ! Mais ils divergent dans la compréhension de la parole. Certains d’entre eux la comprennent d’une certaine façon alors qu’en réalité elle est une innovation. Et certains d’entre eux la comprennent d’une certaine façon éventuelle qu’elle n’est pas une innovation.

La troisième chose : la divergence dans le poids de la parole. Dans le sens où ils s’accordent sur le fait qu’elle soit confirmée, ils sont d’accord sur sa compréhension et qu’il a commis une erreur, mais ils divergent sur son poids. Est-ce une erreur que l’on réfute et que l’on clarifie ? Ou est-ce une erreur nuisible? Dans le sens où, je dis ô mes frères, moi je ne connais pas un seul cheikh parmi les chouyoukh que nous connaissons parmi les salafis, parmi les gens de la sunna, qui critique ou éloge sur la base de la passion et de l’injustice, ou comme ils disent pour des affaires personnelles. Je n’ai nulle connaissance que cela se produise. Mais la divergence se produit à cause de ces raisons.

Je dis ô les frères : quand je dis la divergence dans la certitude, cela ne signifie pas qu’il n’y a ici que cette raison. Cette raison peut se trouver dans une divergence comme elle peut ne pas s’y trouver.

Puis la deuxième raison, qui est qu’elle est confirmée chez tout le monde mais on diverge dans la compréhension.

Puis la troisième raison, qu’il est confirmé chez tout le monde, et qu’on s’accorde sur la compréhension et comme quoi il a commis une erreur mais on diverge sur le poids (de la parole). Quelle est notre position ici ? La position est que nous devons craindre Allâh autant que possible et que nous devons suivre ce qui apparaît être la vérité. Nous ne penchons pas vers la parole d’une personne parce qu’elle serait untel, car untel parmi ceux dont la parole est digne de considération, s’oppose à elle. Et nous ne suivons pas nos émotions, par amour ou animosité. Mais nous ne devons que craindre Allâh autant que possible et suivre ce qui apparaît être la vérité et nous disons ici que ce sujet relève de l’effort d’interprétation. Qu’aucun des deux partis ne se monte l’un contre l’autre.

Parmi les problèmes contemporains entre salafis, il y a que pour certains jeunes salafis, lorsqu’un savant précis dit une parole et qu’un autre (savant) dit une autre parole alors il est obligatoire (pour ces jeunes) de suivre untel. Lorsqu’on leur dit : « viens que l’on regarde entre leurs paroles afin que la vérité nous apparaisse et qu’on la suive », il te répond : « tu as des ambiguïtés, tu as des doutes sur les savants ». Il te dit donc que tu as des doutes sur les savants car nous parlerions de la divergence entre des savants considérés. Non, ici on recherche la vérité et on regarde avec les règles juridiques. Et avec cela, on ne monte pas l’un contre l’autre. Que l’un ne vienne pas dire par exemple : « tant que tu n’as pas mis en garde sur untel alors on met en garde contre toi ». Ou un qu’un autre vienne et dise : « tant que tu n’as pas mis en garde sur untel (l’autre savant) alors on met en garde contre toi ». Pourtant, chacun sait que son frère a craint Allâh autant qu’il a pu. Et prenez en compte mes frères l’explication qui a été mentionnée. Il incombe de connaître cette affaire. Et que soient connues ces fondements et cette répartition dans la question de la divergence afin d’être épargné des problèmes qui, en vérité, ont divisé les jeunes salafis, sans (véritable) division. Ce n’est pas une (véritable) division mais c’est au contraire une question d’effort d’interprétation personnelle (ijtihâd). Il ne convient pas d’y attaquer qui que ce soit. Mais la personne, selon ce qu’il pense et ce qu’il entend, défend ce qui lui apparaît être la vérité et il dit : « cette parole est vraie ». Mais en même temps, il donne des excuses à celui qui a dit la parole contraire. Pourquoi ? car en vérité, parmi ce qui assombrit le cœur, il y a que le cœur de certains salafis sont devenus durs contre d’autres à cause de telle question dans laquelle entre l’effort d’interprétation personnelle. Et certains salafis ont divisés les salafis en deux rangs : un rang pour (tel savant) et un rang contre. En vérité, cela n’est pas une chose droite. Et hier, un frère d’un certain pays me parlait et je lui ai dit : « il nous faut, dans de telles affaires, préserver la valeur de nos frères, leurs droits et leurs mérites et de ne pas faire que l’affaire soit divisée en deux. Nous et eux. Nous devons être un seul et même rang. Et ce même si nous divergeons dans un des sujets contemporains et non pas les sujets de fondements.

Aussi, certains salafis se sont mis à en surnommer d’autres. Alors si cheikh untel est d’accord avec lui par exemple, alors il est « mousaddad » (celui qui est soutenu par la vérité), la vérité est toujours avec lui. Et untel qui le contredit, celui-ci est un « moumayi3 » (qui ne prend pas position quant aux gens de l’innovation, et ne les juge pas), il n’a aucune connaissance du minhaj. À contrario, ce « moutachaddid » (sévère) est parmi les extrémistes de la critique, et celui-ci est « mou3tadil » (élogieux). Cette dénomination, nous ne les avons pas connu si ce n’est dans ces derniers temps. Nous ne les avons jamais connu parmi les salafis, et même s’ils ont divergé dans les questions contemporaines. Nous devons donc prendre garde à cette affaire et nous devons nous recommander mutuellement sa solution, par la voie légiférée. Et moi-même je me dis, et je dis à mes frères, commence par toi-même. Commence par ton âme. Livre ton cœur à tes frères, clarifie ton cœur. Et reconnais aux gens de mérites leur mérite. Accroche toi à la vérité et exprime toi par elle, avec l’effort d’unir la parole des gens de la vérité avec la vérité. Ce sont certains points que j’ai voulu abordé dans cette assise. Et en vérité j’ai délaissé des sujets quant à pourquoi nous parlons de l’attachement au minhaj des salafs, car cette affaire a été repétée et réitérée et j’ai voulu aborder certains points.

Et je recommande à tous mes frères, ceux qu’Allâh عز وجل a guidé vers l’amour du minhaj des salafs et la connaissance du minhaj des salafs, de se rassembler, l’entraide, la solidarité. Les salafis, le bonheur de leur histoire est infime, et ils ont besoin de l’entraide religieuse dans ce qui les concerne, la coopération sur la vérité  et l’éloignement des troubles et de leur adepte.

Une personne peut grandir sur une chose, il pense être sur la salafiya, puis il s’aperçoit avec le temps qu’il y a un défaut, il convient donc que ce sur quoi il était ne l’empêche pas de délaisser ce qui lui apparaît comporter un défaut. Il n’est pas nécessaire à une personne, si elle a vécu avec un peuple pendant des années, de rester avec eux alors qu’un défaut lui est apparu sur son chemin. Mais au contraire, il est avec ses frères qui sont sur un minhaj pur, sain, clair, il s’entraide avec eux, il propage avec eux la vérité et le bien et il conseille les autres avec des conseils religieux comme ils se doivent de l’être. En réalité il y a une question, j’en ai été interrogé, qui est en rapport soit avec les groupes, soit avec les associations dans le cadre salafi. Et moi je dis que l’expérience est amère avec les associations et les groupes. Nul doute que les hizbis ont déjà emprunté cette voie à la base. Ligues, associations, groupes. Et certains salafis y sont entrés mais l’expérience est amère. L’entrée des salafis dans ce domaine était soumise à conditions, dont :
– que l’alliance et le désaveu ne soit pas liés à ces associations ou groupes ;
– qu’ils (groupes et associations) s’en tiennent au minhaj des salafs, un attachement clair et évident ;
Si ce n’est que l’entrée dans ce domaine d’autres effets ont mené au fait qu’il s’y trouvait des clans, comme l’alliance et le désaveu, lier l’écoute et l’obéissance, et le soutien, sous prétexte de l’appartenance à ces groupes, ainsi que d’autres choses qui nuisent énormément au minhaj en réalité. C’est pour cela que tous ceux qui me demandent aujourd’hui, parmi les salafis dans le tout le monde islamique, au sujet d’ériger des associations ou des groupes, je dis de ce qui m’apparaît après avoir étudié ces sujets c’est qu’il n’est pas permis d’ériger ces associations ou groupes si ce n’est pour la nécessité. Car sa réalité est amère. Pour la nécessité, par exemple que des gens soient dans un pays dans lequel la prédication n’est autorisée que dans un cadre officiel, dans le cadre d’une association ou d’un groupe, c’est autorisé dans la nécessité à condition qu’on n’adopte pas une organisation particulière à l’association mais son minhaj sera le minhaj des pieux prédécesseurs qu’Allâh les agrées, et qu’on ne lui lie pas l’alliance et le désaveu. Quant aux associations existantes, il conviendrait en réalité de leur prodiguer le conseil, d’attirer leur attention quant à l’erreur qui se produit, en privé et en public, et conseiller les gens afin qu’ils ne soient pas leurrés par ces associations et leurs erreurs. Si la réforme se produit alors c’est un bien. Et si elle ne se produit pas, alors on ne reste pas avec elles et on sort. Il n’est pas question d’appartenance mais il est question de vérité. Si la vérité apparaît il est obligé de cheminer vers elle, dans le sens où je dis selon ce qui m’apparaît, et Allâh est Le plus Savant, c’est que les associations existantes, j’ai dis que ce n’était pas permis selon moi d’ériger des associations, les associations existantes en dehors de la nécessité, si celles-ci sont droites sur la voie des pieux prédécesseurs qu’Allâh les agrées, alors cela est un bien. Moi je n’ai aucune connaissance de cela. S’il se produit un problème, une déviance, et le délaissement de fondements, alors il est obligatoire d’œuvrer autant que possible pour une réforme, et il est obligatoire de ne pas tromper les musulmans en lui (l’association) faisant des éloges malgré le défaut qu’elle comporte, mais il convient de clarifier son affaire aux musulmans et cela faire partie du conseil envers elle et envers les musulmans. Car pour nous il s’agit de la religion, il n’est pas question de untel et untel.

Je demande à Allâh par Ses plus beaux noms et Ses attributs suprêmes, de tous nous guider vers Sa voie droite, de nous raffermir sur le Tawhîd et la sunna, d’unir la parole des musulmans en général sur le Tawhîd et la sunna, de guider les salafis vers le juste cramponnement et le rassemblement de la parole, entraide et solidarité dans ce qui les concerne, de rendre la vérité là plus aimée de nous tous au-delà de toutes personnes et de ce sur quoi nous avons grandi, et de guide les égarés parmi les musulmans et Allâh est plus Savant. Qu’Allâh prie et salut sur notre Prophète.

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