Question : noble shaykh, comment puis-je reconnaître les savants éducateurs de ceux qui feignent la science et qui égarent les gens par leurs avis juridiques ?
Shaykh Sâlih As Souhaymî : Grâce à plusieurs choses que je vais résumer.
La première : leur intérêt et attachement porté au Tawhîd.
La deuxième : leur invitation au Livre d’Allâh Azza wa Jall et à la sunna de Son messager ﷺ.
La troisième : leur application effective de cela se traduisant par des œuvres.
La quatrième : la stabilité lors des troubles. Ils ne changent pas en fonction du changement des situations et au cours du temps. Au contraire, tu trouveras que leur position est la même devant ce qui leur est soumis comme affaires et qui est de les renvoyer au Livre d’Allâh Azza wa Jall et à la sunna de Son messager ﷺ et en concordance avec la voie des pieux prédécesseurs et en tirant les conclusions.
Ils ont également comme signes d’être limpides et de ne pas se tapir dans l’ombre. Ils ne regroupent pas les gens en des lieux reculés, désertiques, dans les combes ou caves secrètes. Car la religion est une religion qui se manifeste publiquement, qui est claire et qui ne comporte rien de caché. Comme Sufyan Ibn ‘Uyayna, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit : « lorsque tu vois ceux qui font des apartés dans leur religion sans s’adresser aux gens de la masse, sachez qu’ils reposent alors sur la fondation de l’égarement ».
Dernière chose faisant aussi partie de leurs signes, il y a qu’ils ne se soucient guère d’appeler à eux-mêmes, «celui qui est posté comme faction de l’armée le fait et s’il est posté à son arrière garde, il le fait » (1).
Et également, il y a qu’ils aiment pour leurs frères ce qu’ils aiment pour eux-mêmes et que l’objectif est de guider les gens au bien, « qu’Allâh guide à travers toi un seul homme est meilleur pour toi que de posséder des chamelles rousses » (hadîth).Voilà quelques signes des savants éducateurs, ceux que nous devons suivre dans leurs directives.
(1) Explication du hadîth :
القول المفيد على كتاب التوحيد
إن كان في الحراسة; كان في الحراسة، وإن كان في الساقة; كان في الساقة، إن استأذن; لم يؤذن له، وإن شفع; لم يشفع (1.
قوله: (إن كان في الحراسة; فهو في الحراسة، وإن كان في الساقة; فهو في الساقة (: الحراسة والساقة ليست من مقدم الجيش; فالحراسة أن يحرس الإنسان الجيش، والساقة أن يكون في مؤخرته، وللجملتين معنيان:
أحدهما: أنه لا يبالي أين وضع، إن قيل له: احرس; حرس، وإن قيل له: كن في الساقة; كان فيها، فلا يطلب مرتبة أعلى من هذا المحل كمقدم الجيش مثلا.
الثاني: إن كان في الحراسة أدى حقها، وكذا إن كان في الساقة، والحديث صالح للمعنيين، فيحمل عليهما جميعا إذا لم يكن بينهما تعارض، ولا تعارض هنا.
قوله: (إن استأذن لم يؤذن له، وإن شفع لم يشفع (، أي: هو عند الناس ليس له جاه ولا شرف، حتى إنه إن استأذن لم يؤذن له، وهكذا عند أهل السلطة ليس له مرتبة; فإن شفع لم يشفع، ولكنه وجيه عند الله، وله المنزلة العالية; لأنه يقاتل في سبيله.
والشفاعة: هي التوسط للغير بجلب منفعة أو دفع مضرة.
والاستئذان: طلب الإذن بالشيء.
والحديث قسم الناس إلى قسمين:
الأول: ليس له هم إلا الدنيا، إما لتحصيل المال، أو لتجميل
1أخرجه البخاري في (الجهاد, باب الحراسة في الغزو/2/327) .
