Shaykh AbderRazzâq Al Abbâd : la 1ère règle est que « le Tawhîd est la fondation par laquelle les âmes se purifient ». Comme vous le savez tous, le Tawhîd est le fondement des fondements et le principe essentiel de la religion. D’ailleurs, une religion par laquelle on adore Allâh Jalla wa Alà n’aura de valeur qu’avec le Tawhîd. Et le Tawhîd est le but pour lequel Allâh a créé les créatures et Il les a suscité afin qu’ils le concrétisent, comme Allâh Sobhânahou wa Ta’âlà l’a dit {Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent}, {Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allâh, Lui vouant un culte exclusif} (trad relat). Et le Tawhîd est la raison pour laquelle des messagers ont été envoyés, des livres révélés {Nous avons envoyé dans chaque communauté un Messager, [pour leur dire] : «Adorez Allâh et écartez-vous du taghout »} (trad relat).
Et il est la mission première des prêcheurs appelant à Allâh : « ô Mu’adh, tu vas te rendre vers un peuple des Gens du Livre. Que la première chose à laquelle tu les appelles soit d’attester qu’il n’y a
nulle divinité digne d’adoration qu’Allâh » et dans une autre version « qu’ils unifient Allâh».
Dans le noble Qur’ân, Allâh Sobhânahou wa Ta’âlà a menacé d’un sévère châtiment ceux qui ne purifiaient pas leur âme par le Tawhîd, comme Il Sobhânahou wa Ta’âlà l’a dit {Et malheur aux associateurs qui n’acquittent pas la Zakât et ne croient pas en l’au-delà } (trad relat), le sens de {qui n’acquittent pas la Zakât} (trad relat) étant qu’ils n’unifient pas Allâh, ils ne purifient par leur âme par le Tawhîd d’Allâh Sobhânahou wa Ta’âlà. Malheur donc à celui qui ne purifie pas son âme par le Tawhîd d’Allâh, malheur à lui le jour où il rencontrera Allâh Sobhânahou wa Ta’âlà, au jour de la résurrection.
Le Tawhîd d’Allâh est donc la fondation par laquelle les âmes sont purifiées et nulle purification si ce n’est par lui. Shaykh Al Islâm Ibn Taymiyya, qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit dans son explication du verset précèdent, sur le sens de {qui n’acquittent pas la Zakât} (trad relat), qu’ « il s’agit du Tawhîd et de la foi par lesquels les cœurs se purifient. Il comprend donc la négation, émanant du cœur, de la divinisation de tout ce qui est autre que la Vérité (Allâh) et l’affirmation dans le cœur de la divinisation de la Vérité (Allâh). Et telle est la réalité de ‘lâ ilaha illaLlâh’. Et telle est la fondation par laquelle les cœurs se purifient». Et son étudiant, l’érudit savant Ibn l-Qayyîm qu’Allâh lui fasse miséricorde, a dit que « la plupart des commentateurs du Qur’ân, parmi les salafs et ceux après eux, ont expliqué {qui n’acquittent pas la Zakât} en disant qu’il s’agissait du Tawhîd. L’attestation qu’il n’y a nulle divinité digne d’être adorée et la foi par lesquelles le cœur se purifie et cela est la fondation de toute purification et épanouissement ».
Et puisque le Tawhîd se trouve être la fondation par lesquelles les âmes se purifient et les cœurs se bonifient, alors son contraire – qui est l’association à Allâh Sobhânahou wa Ta’âlà- est la pire chose qui souillera et troublera les âmes. Et même, il n’y a rien de pire ici. C’est pourquoi si le polythéisme se trouve présent en un individu, toutes ses œuvres seront vaines et corrompues comme l’a dit Allâh Sobhânahou wa Ta’âlà {en effet, il t’a été révélé, ainsi qu’à ceux qui t’ont précédé : «Si tu donnes des associés à Allâh, ton œuvre sera certes vaine ; et tu seras très certainement du nombre des perdants. Tout au contraire, adore Allâh seul et sois du nombre des reconnaissants»} (trad relat).
Et également, son degré de gravité est dû au fait qu’il soit le seul péché dont l’auteur, s’il meurt dessus, ne pourra espérer obtenir l’absolution d’Allâh : {certes Allâh ne pardonne pas qu’on Lui donne quelqu’associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut}, {quiconque associe à Allâh, Allâh lui interdit le paradis ; et son refuge sera le feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs !} (trad relat).
En conclusion, la purification des âmes ne peut se faire que par le Tawhîd d’Allâh et Lui vouer un culte exclusif. Et elles ne peuvent être purifiées qu’en s’affranchissant du polythéisme, de s’en innocenter et de s’en éloigner ainsi que de ses voies et causes.