Neuvième analyse : peut-on dire des esclaves as-sarâriy (ndlt : as-sarâriy, pluriel de as-sourriyya : esclave avec laquelle son maître a des rapports charnels) du Prophète ﷺ mères des croyants ou non ?
Ibn Al Qayyim a rapporté dans Zâd Al Ma3âd, d’après Abî Ubayda, il a dit : « il en avait quatre : Mâriya, et elle était la mère de son fils Ibrâhîm ; Rayhâna ; une autre esclave sourriyya, Djamîla, qu’il acquit parmi des captives de guerre ; et une esclave que Zaynab bint Djahch lui offrit » [1]
Est-ce qu’on désigne celles-ci par mères des croyants ou est-ce que cela est spécifique à ses épouses ?
La réponse est que: cela est spécifique aux épouses du Prophète ﷺ comme le montre le Qur’ân, et rien n’indiquant la légifération d’employer cette désignation sur les esclaves as-sarâriy du Prophète ﷺ n’a été rapporté. Au contraire, il est prouvé dans l’authentique que le Prophète ﷺ quand il choisit Safiyya bint Houyayy, les compagnons dirent : « s’il la recouvre d’un hijâb alors elle est parmi les mères des croyants, et si non, elle est parmi ses esclaves qu’il possède »[2]
Cheikh Al Islâm a dit en évoquant ce hadith : « et il y a dans le hadith une preuve que la qualité de mère des croyants concerne ses épouses sans les esclaves as-sarâriy, et le Qur’ân n’indique que cela, car IL (Allâh) a dit [et ses épouses sont leurs mères]*… »[3].
[1] Zâd Al Ma3âd 114/1
[2] Rapporté par Al Boukâriy 126/9 Al Fath ; et Muslim 1045/2
[3] Madjmou3 Al Fatâwa 448,449/15
*Traduction rapprochée du sens sourate Al Ahzâb, v6
Cheikh Abderazzâq Al Badr حفظه الله ورعاه
Méditations sur Sa Parole
Ta’âlã {وَأَزْوَاجُهُ أُمَّهَاتُهُمْ ۗ}p.60-61
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