Ne pas faire précéder un nom de savant par « shaykh » ?

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Shaykh Al Oseymî : ce questionneur demande : « pourquoi mentionnes-tu le nom de savants, comme Ibn Taymiyya al Hâfidh, sans le faire précéder du mot « shaykh » tout en clôturant par l’invocation de miséricorde d’Allâh en sa faveur ? Et de même en va-t-il pour tous les autres savants que tu cites ». Parce que les accomplis d’entre eux n’ont pas besoin de titre et que le titre n’élèvera pas les incomplets en dehors d’eux. Si tu observes la voie des gens de science, tu verras qu’ils mentionnent les plus grands en science de cette communauté, à savoir les compagnons, mais sans dire « al Hâfidh Abou Horeyra, qu’Allâh l’agrée, a dit » ou « al ‘alâmah (érudit) Alî bn Abî Tâlib, qu’Allâh l’agrée, a dit »… Chemine sur la voie de ceux qui ont précédé et nul mal à mentionner le titre si le besoin s’en fait ressentir.

Lorsque nous avons mentionné Ibn Taymiyya, au début du cours sur al ‘aquida al wassitiya, j’ai dit « du shaykh al Islâm Ahmad Ibn abdelHalîm ibn ʿAbdesSalām Ibn Taymiyya », bien que ce surnom fasse partie des surnoms non arabes et que le mieux soit de le délaisser. Mais, ce surnom a pris sur lui le dessus.

Les titres n’élèveront guère l’individu mais c’est le Roi, le Grand Donateur qui l’élèvera. Ainsi, l’individu ne doit accorder aucun intérêt ni pour lui-même ni pour les gens considérables à rechercher après leurs titres.Cela conduira à rendre forte leur autorité auprès des âmes et à probablement rendre en conséquence faible l’autorité de la preuve émanant du Qur’ân et de la sunna.

Et cela est visible aujourd’hui au sein des gens : ils ont été éprouvés par leur parole sur tout un chacun « notre père, le shaykh… ». Et ce, même si c’est fondé sur un hadîth, rapporté par Abou Daoud et autre que lui, mentionnant « je suis comme un père pour vous », cela se dit en effet en désignant l’un après l’autre parmi les grands savants, ceux autour desquels la communauté se regroupe et dont elle sollicite l’aide en leur soumettant les adversités parmi les problématiques de situations et jugements.

Par contre, il s’agit là d’une chose nouvelle (dans la religion) que ceux entourant tout un chacun dans la science et la religion s’adressent à lui en disant « le père, le père », et ce à titre d’égard envers lui. Et ce qui ressemble à cela et lui est même pire, il y a le mot « imâm », et ô combien les imâms de notre époque se sont multipliés. Avant, on ne s’adressait pas aux gens en usant de tels mots, pas même « shaykh ». Ils pouvaient advenir qu’ils le fassent mais c’était dans une faible mesure. 

audio traduit jusqu’à 2min30 environ:

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