Ne dis pas : «moi, je réprouve le blâmable et peu m’importe ce qui se produira ensuite »

Shaykh Soulaymâne Ar Rouhaylî: Il ne convient pas à ce que l’Homme dise « moi, je réprouve le blâmable et peu m’importe ce qui se produira ensuite ». Cela ne fait en rien partie de l’instruction de la shari’a. Plutôt, il est obligatoire à l’Homme de voir ce qui va résulter de cette affaire. Regardez ô les frères: un bédouin entra à la mosquée et le Messager ﷺ était avec ses compagnons dans cette mosquée. Il se mit dans un coin de la mosquée et que fit-il? Il urina dans la mosquée et cela est un acte fort abominable. Où urina-t-il? Dans la mosquée du Messager d’Allâh ﷺ. Et sous les yeux du Messager d’Allâh ﷺ et de ses compagnons. Que firent alors les compagnons du Messager d’Allâh ﷺ? Ils se levèrent vers lui afin de le réprimander car c’est un acte réprouvable. Que dit alors le bien-aimé ﷺ? Il dit: « laissez-le (finir), ne l’interrompez pas ». Puis lorsqu’il finit d’uriner, (le Prophète) demanda un seau d’eau et on le versa dessus et lui enseigna que ce genre de chose ne convient pas dans ces mosquées-ci. Allâhou Akbar, regardez ô les frères la perspective du Prophète ﷺ quant à la conséquence. Cet homme, ce bédouin qui a commencé à uriner, si les compagnons qu’Allâh les agréés l’avaient réprouvé au moment où il urinait, quelles mauvaises conséquences en auraient résultées: son urine se serait stoppée et il y a en cela d’énormes nuisances pour lui puis il aurait pu se mettre à marcher dans la mosquée et il aurait répandu de l’urine dans de nombreux endroits de la mosquée, puis il aurait pu se souiller ainsi que ses vêtements s’il se serait levé paniqué. Et ces énormes nuisances auraient résulté de cette réprobation alors le Prophète ﷺ leur empêcha cette réprobation et dit « laissez-le (finir), ne l’interrompez pas ». Puis lorsqu’il finit d’uriner, le Prophète ﷺ ôta la nuisance de cette urine en ordonnant d’y verser un seau d’eau. Puis il ﷺ leur enseigna. Et c’est ainsi que doit être celui qui ordonne le bien et réprouve le mal: être instruit des conséquences, connaisseur de ce qui découlera de l’affaire. Si donc un mal plus grand découle de la réprobation alors il ne lui est pas permis de le réprouver.