L’invocation contre la tristesse et l’anxièté

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17Shaykh AbderRazzâq al Badr: Il est rapporté dans un autre hadith immense, que l’imâm Ahmad dans son « Musnad« , ainsi que d’autres que lui : d’après Abdallâh Ibn Mass3oud – رضي الله عنه – le Prophète ﷺ a dit :

« Il n’est pas une personne atteinte par l’anxiété ou la tristesse et qui ne dise : « Ô Allâh ! Je suis Ton serviteur, fIls de Ton serviteur, fIls de Ta servante, mon toupet est dans Ta Main, Ton jugement à mon sujet s’accomplit, Ton décret me concernant n’est que justice, je Te demande par tous les noms qui T’appartiennent, par lesquels Tu T’es nommé, ou que Tu as enseigné à une de Tes créatures, ou que Tu as révélé dans Ton Livre, ou que Tu as gardé pour Toi dans la science de l’invisible, que Tu fasses tu Qur’ân le printemps de mon cœur, la lumière de ma poitrine, la dissipation de ma tristesse, la disparition de mon anxiété », sans qu’Allâh ne fasse disparaitre son anxiété et sa tristesse, et les lui remplace par une joie. Et dans une autre version « et les lui remplace par une délivrance ». Les compagnons dirent : « Ô Messager d’Allâh ! Ne devrions-nous pas apprendre ces paroles ? Il ﷺ répondit « Bien sûr ! Il convient à quiconque les entend, de les apprendre » (Musnad d’Ahmad 391/1 ; authentifié par Al Albâniy dans SIlsIla As-Sahiiha 199 ; voir l’explication de ce hadith dans ‘’Méditations’’ de Ibn Al Qayyim p.44)

Il se peut que nous l’ayons entendu plusieurs fois, qu’elle nous ait été évoquée dans certains sermons, dans certains cours, nous l’avons lu dans certains livres, mais probablement que certains d’entre nous ne s’activent pas dans le fait de l’apprendre, ni dans le fait de la mémoriser, ni dans le fait de comprendre de son sens, ni concernant le fait de la dire lorsque l’anxiété nous touche.

Voici trois sortes de négligences : soit la personne est négligente de base quant à sa mémorisation, sa lecture et le fait de l’étudier ; ou alors elle l’a mémorisée mais est négligente sur la compréhension de son sens et sur le fait de s’attarder sur ce qu’elle indique ; ou bien elle est négligente dans son utilisation, elle est touchée par l’anxiété et l’angoisse et elle se préoccupe avec beaucoup d’autres choses, mais cette invocation bénie ne lui traverse pas l’esprit.

Ceci est un problème chez nous, nous devons nous remettre en question le concernant, et nous devons lutter contre notre âme quant à son traitement. C’est une invocation bénie, le Prophète – صلوات الله و سلامه عليه – a informé qu’il n’est pas un serviteur atteint par l’anxiété ou l’angoisse, qui ne la dise, sans qu’Allâh ne lui fasse disparaître son angoisse et son anxiété, et la lui remplace par une joie – et dans une autre version par une délivrance. Il change l’angoisse qui couvre le cœur et qui le tourmente, elle se change en joie après l’invocation, elle se change en repos, et après cela, le soulagement de l’affaire qui tourmentait la personne vient de la part d’Allâh – سبحانه و تعالى. Celui qui nous a indiqué cela, qui nous en a informé, et nous y a orienté, est le véridique digne d’être cru, celui qui ne s’exprime pas avec les passions – صلوات الله و سلامه عليه.

Et par Allâh ! Cette parole est certes vérité, et elle contient un soulagement pour les soucis et une guérison pour les angoisses, une obtention de la délivrance, et une concrétisation du bonheur comme nous en a informé notre Prophète – عليه الصلاة و السلام.

Quant à nous, dans cette invocation, nous avons besoins de trois choses que j’ai précédemment abordées :

  • Premièrement : que nous la mémorisions
  • Deuxièmement : que nous comprenions sa signification
  • Troisièmement : que nous y soyons assidus lorsque l’un de nous est atteint par l’angoisse ou l’anxiété.

Et quand tu médites cette invocation, mon cher frère béni, tu constates qu’elle englobe quatre fondements qui sont obligatoirement un remède contre les angoisses et les soucis. Et tu dois nécessairement méditer, et être ardent quant à sa compréhension et quand tu accomplis cette invocation :

Premier fondement : La concrétisation de l’assujettissement à Allâh.

Si tu veux que tes soucis se dissipent, alors concrétise l’assujettissement à Allâh. Regarde la concrétisation de l’assujettissement dans cette invocation. La première chose par laquelle tu commences est que tu concrétises l’assujettissement, tu dis « Ô Allâh ! Je suis Ton serviteur, fIls de ton serviteur, fIls de ta servante ». Je suis donc Ton serviteur, c’est-à-dire dans le sens adorateur de Toi, je Te vénère, je T’invoque, je Te supplie, je Te demande, je me repose sur Toi, je me réfugie auprès de Toi.

Elle (la signification) comprend : moi, je suis un serviteur pour Toi, soit : je suis réduit à la servitude pour Toi, je suis réduit à l’humilité pour Toi, c’est Toi qui m’a créé, Tu m’as créé après que je ne sois point, et Tu es Celui qui gère mes affaires. Je suis donc Ton serviteur.

« FIls de ton serviteur, fIls de ta servante », mon père et son père jusque Adam, sont tous Tes serviteurs, Tu es celui qui les a créés. Et ma mère jusque Hawwâ’, sont toutes Tes servantes, Tu es celui qui leur a données existence. Je suis donc Ta créature, Tu m’as donné l’existence à partir de rien, et Tu m’as créé après que je ne fus rien. Je suis donc Ton serviteur, et je suis un serviteur pour Toi, je me réfugie auprès de Toi, je T’invoque, et je me repose sur Toi, je Te confie mes affaires. Voici donc le premier fondement : la réalisation de l’assujettissement à Allâh.

Deuxième fondement : La foi en le décret d’Allâh et en Sa prédestination.

Ce qu’Allâh veut se produira assurément, et ce qu’Il ne veut pas, ne se produira pas. Et c’est pour cela qu’il dit « mon toupet est entre Tes Mains, Ton jugement sur moi s’accomplit, Ton décret me concernant n’est que justice », ceci comporte la foi en le décret et le destin, et certes toutes les affaires ne s’accomplissent que par le décret d’Allâh et Sa prédestination.

« Mon toupet est dans Ta Main » : « le toupet » est la partie antérieure de la tête, et le toupet de toute personne est dans la Main d’Allâh, Il le gère comme Il le veut et Il le régit avec ce qu’Il veut {Il n’y a pas d’être vivant qu’Il ne tienne par son toupet. Mon Seigneur, certes, est sur un droit chemin} (trad relat s.Hûd, v56).

Ainsi, les toupets des serviteurs sont dans la Main d’Allâh, Il les administre comme Il veut, et Il leur décrète ce qu’Il veut. Il fait vivre celui-là et Il fait mourir celui-ci, Il enrichit celui-ci et Il appauvrit celui-là, Il renforce celui-ci et Il humIlie celui-là, Il rend malade celui-là et Il guérit celui-ci : {Dis: «Ô Allâh, Maître de l’autorité absolue. Tu donnes l’autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l’autorité à qui Tu veux; et Tu donnes la puissance à qui Tu veux, et Tu humIlies qui Tu veux. Le bien est en Ta main et Tu es Omnipotent.} (trad relat Ali Imran, v26). Ainsi l’ordre appartient à Allâh – سبحانه و تعالى – avant et après, et chaque chose se produit que par le décret d’Allâh. Ainsi ce qu’Allâh veut, se produit ; et ce qu’IL ne veut pas ne se produit pas. C’est pour cela que parmi ce qu’il y a de plus important dans le remède de l’anxiété et l’angoisse, il y a la foi en le décret et le destin. Et c’est pour cela qu’Allâh سبحانه و تعالى a dit (traduction approximative) {Nul malheur n’atteint [l’homme] que par la permission d’Allâh. Et quiconque croit en Allâh, [Allâh] guide son cœur} (trad relat At-Taghabun, v 11). Certains pieux prédécesseurs ont dit : « Il s’agit du serviteur, croyant, qui atteint par un malheur, sait que celui-ci provient d’Allâh, alors il agréé et se soumet ».

C’est pour cela que la foi en le destin a un impact béni sur le serviteur dans le repos de son cœur et la quiétude de son âme. C’est pourquoi il dit عليه الصلاة و السلام « Que l’affaire du croyant est étonnante ! Certes son affaire est entièrement un bien ! S’il lui arrive une aisance, il remercie et c’est un bien pour lui, et s’il lui arrive un malheur, il patiente et c’est un bien pour lui, et cela n’arrive à personne d’autre qu’au croyant » (Muslim 2999).

Le croyant qui est dans l’aisance, sait que c’est un bienfait d’Allâh, alors il loue Allâh pour cela ; et dans l’adversité il sait que l’épreuve s’accomplit par décret d’Allâh – سبحانه و تعالى, et que ce qu’Allâh veut se produit, et ce qu’Il ne veut pas, ne se produit pas, donc il patiente dessus. Ainsi, dans le bienfait, il atteint la récompense des reconnaissants ; et dans le malheur, il atteint la récompense des patients, et cela ne peut arriver qu’au croyant.

Troisième fondement : La foi en les noms d’Allâh et Ses attributs, et L’invoquer avecسبحانه و تعالى.

Et c’est pour cela qu’il a dit -عليه الصلاة و السلام – : « je Te demande par tous les noms qui T’appartiennent, par lesquels Tu T’es nommé ou que Tu as révélé dans Ton Livre ou que Tu as enseigné à une de Tes créatures, ou que Tu as gardé pour Toi dans la science de l’invisible ». Ainsi, la connaissance des noms d’Allâh et la connaissance de Ses attributs rapportés dans le Livre et dans la sunna, et les employer comme moyens d’invocation et de rapprochement à Allâh, sont parmi les plus grandes choses par lesquelles les soucis se soulagent et les angoisses se dissipent. C’est pour cela qu’Allâh – تعالى – a dit : {C’est à Allâh qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms} (trad relat Al A’raf, v180). Et Il a dit – تعالى: {Dis: «Invoquez Allâh, ou invoquez le Tout Miséricordieux. Quel que soit le nom par lequel vous L’appelez, Il a les plus beaux noms} ( trad relat Al ‘Isrâ’, v110), et Il a dit – تعالى – {C’est Lui Allâh. Nulle divinité autre que Lui, le Connaisseur de l’Invisible tout comme du visible. C’est Lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux} (trad relat Al Hashr, v22), et Il a dit – تعالى – {C’est Lui, Allâh. Nulle divinité autre que Lui; Le Souverain, Le Pur, L’Apaisant, Le Rassurant, Le Prédominant, Le Tout Puissant, Le Contraignant, L’Orgueilleux. Gloire à Allâh! Il transcende ce qu’Ils Lui associent. C’est Lui Allâh, le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c’est Lui le Puissant, le Sage} (trad relat Al Hashr, v23-24).

Invoquer Allâh (tawassoul) par Ses noms et Ses attributs, est le plus grand des moyens de demande, cela fait partie des significations de Sa Parole {Ô les croyants! Craignez Allâh, cherchez le moyen de vous rapprocher de Lui} ( trad relat Al Mâ’ida, v35), c’est-à-dire recherchez le rapprochement à Lui avec ce qu’Il agréé, et par ce qu’Allâh agréé. Il a ordonné à Ses serviteurs de L’invoquer par Ses noms سبحانه و تعالى, c’est pour cela qu’il – عليه الصلاة و السلام  – demandait à Allâh par Ses noms, il disait dans son invocation : « Ô Allâh ! Par Ta connaissance de l’invisible et par Ta puissance sur la création », il a demandé à Allâh par Sa science, et il a demandé à Allâh par Sa puissance, « Ô Allâh ! Par Ta science de l’invisible et par Ta puissance sur la création, fais-moi vivre si la vie est un bien pour moi, et fais-moi mourir si la mort est un bien pour moi » (An-Nassâ’iy 1305, authentifié à Al Albâniy dans ‘’sahiih al jâmii3’’ 1301).

Dans le Qur’ân {et fais-moi entrer, par Ta miséricorde, parmi Tes serviteurs vertueux} (trad relat An-Naml, v19), Ii a invoqué Allâh سبحانه و تعالى par Sa Miséricorde dans l’invocation de consultation « Ô Allâh ! Je te consulte par Ta science et je T’implore par Ta puissance », c’est un tawassoul à Allâh par la science et par la puissance. Et c’est pour cela que le musulman demande en se rapprochant d’Allâh, par Ses noms et Ses attributs -سبحانه و تعالى. Et il s’agit ici d’un tawassoul général, englobant les noms d’Allâh dans leur totalité, ceux dont on a eu connaissance et ceux qu’on ne connaît pas.

Ce hadith nous indique ici qu’il existe des plus beaux noms appartenant à Allâh, qu’Allâh a gardé dans Sa science de l’invisible auprès de Lui, Il ne les a pas révélé dans Son Livre, et ne les a enseignés à aucune de Ses créatures. Il est rapporté dans le hadith de l’immense intercession, lorsque le Prophète -عليه الصلاة و السلام – intercédera en faveur des créatures une fois qu’Allâh aura autorisé au vu de leur compte, et qu’il commencera, il a dit « j’accomplirai pour Allâh une prosternation, et je Le louerai par des louanges qu’Il m’aura enseignées à ce moment-là, je ne les connais pas actuellement. ». Le Prophète ﷺ a dit « Il m’enseignera des louanges par lesquelles je Le louerai, Il me les enseignera à ce moment-là ».

Il y a donc là, des noms appartenant à Allâh qu’Il S’est gardé pour Lui – سبحانه – dans la science de l’invisible auprès de Lui. Il y a dans cette invocation, le moyen de demande à Allâh, par tous les noms qui Lui appartiennent, par lesquels Il S’est nommé Lui-même, qu’Il a révélé dans Son Livre, qu’Il a enseigné à une de Ses créatures, qu’Il a gardé dans la science de l’invisible auprès de Lui. Et il y a également une indication quant au fait que la connaissance d’Allâh, la connaissance de Ses noms et la connaissance de Ses attributs, sont parmi les plus grandes choses par lesquelles le bonheur dans le bas-monde et dans l’au-delà se réalisent.

C’est pour cela qu’Allâh – تعالى – a dit {Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Allâh.} (trad relat Fâtir, v28). À chaque fois que la personne accroît sa connaissance d’Allâh, de Ses noms et de Ses attributs, son exaltation pour Lui augmente, ainsi que son rapprochement vers Lui et l’éloignement de Ses désobéissances. Comme on dit certains pieux prédécesseurs : « celui qui est plus savant d’Allâh, sera plus craintif de Lui, plus demandeur dans Son adoration, et plus éloigné de Sa désobéissance ». Ainsi, plus ta connaissance d’Allâh augmente, et plus le bien augmente en toi. C’est donc le troisième fondement dans cette invocation.

Quatrième fondement : La sollicitude à l’égard du Noble Qurân, en le lisant, en le méditant et en l’appliquant.

L’anxiété n’a augmenté en nous, et l’angoisse et les soucis ne se sont déployés en nous qu’en raison de notre éloignement du Qur’ân. Autrement, si nous étions attachés au Qur’ân, proche de lui, en le récitant comme il se doit de l’être, alors nous serions les plus heureux des gens, alors qu’Allâh عز و جل a dit {Certes, ce Coran guide vers ce qu’il y a de plus droit} (trad relat Al ‘Isra, v9) et Il a dit {une guérison de ce qui est dans les poitrines} (trad relat Yunus, v57).

Ainsi, le Qur’ân est une guérison, un remède, une guidée, une exhortation et un rappel pour ceux qui réfléchissent. Et tu trouves la personne, quand elle se tourmente de certaines affaires, elle attrape le Livre d’Allâh, elle lit en méditant, et juste en quelques instants elle trouve la poitrine épanouie, la quiétude habille le cœur, et l’enthousiasme l’envahie, à tel point qu’elle pense n’avoir aucun problème, alors qu’elle a énormément de problèmes. Mais elle est avec la quiétude qui enveloppe le compagnon du Qur’ân et la sérénité qui descend sur lui, et particulièrement si elle médite le Qur’ân. Il a dit -عليه الصلاة و السلام  – « Aucun peuple ne se réunit dans une maison parmi les maisons d’Allâh, ils récitent le Livre d’Allâh et ils se l’enseignent entre eux sans que ne descende la sérénité sur eux, que ne les enveloppe la miséricorde, que ne les encerclent les anges, et que ne les mentionne Allâh parmi ceux qui sont auprès de Lui » (Muslim 2699, d’après Abû Hurayra qu’Allâh l’agréé).

Ainsi le Qur’ân est une guérison. Le fait de rechercher la guérison par le Qur’ân ne consiste pas à ce que l’un de nous s’achète un moshaf et l’accroche sur une étagère, ou le pose à l’avant de la voiture, alors qu’en même temps il prend le Livre d’Allâh pour chose délaissée, il ne le lit pas, il ne le médite pas, et il ne combat pas son âme quant à son application. Ce n’est pas cela que de rechercher la guérison par le Qur’ân.

Se soigner par le Qur’ân réside dans trois choses : lire le Qur’ân, méditer le Qur’ân et œuvrer avec le Qur’ân.

{Ceux à qui Nous avons donné le Livre, qui le récitent comme il se doit} (trad relat Al baqara, v121), la signification de {qui le récitent comme il se doit} est qu’ils le lisent, comprennent sa signification et agissent ce qu’il exige nécessairement. Et la mise en pratique fait partie de la récitation. La récitation du Qur’ân n’est pas seulement sa lecture, au contraire, elle doit forcément comporter le fait d’œuvrer avec. C’est pour cela que l’on dit ‘’untel a suivi untel‘’ (talâ* foulânoun foulânan), c’est-à-dire qu’il l’a suivi. Il est donc obligatoire d’œuvrer avec le Qur’ân. C’est pour cette raison que la sollicitude envers le Qur’ân, en le lisant, en le méditant et en le mettant en pratique, constitue la base du bonheur et de la réussite, et la disparition des soucis et de l’angoisse. C’est donc pour cela qu’il clôtura cette invocation par sa parole « que Tu fasses du Qur’ân immense le printemps de mon cœur, et la lumière de ma poitrine, une dissipation de ma tristesse et la disparition de mon anxiété et de mon angoisse ». Si telle est la situation du Qur’ân dans ton cœur, son état dans ta poitrine, la lumière de ta poitrine et le printemps de ton cœur, la dissipation de ta tristesse et la disparition de ton anxiété et de ton angoisse, alors est-ce que les angoisses et les soucis trouveront une voie vers ton cœur ? Auront-ils une entrée vers ta poitrine et ton cœur ? Non Par Allâh ! Car il est déjà empli. Les cœurs sont des récipients, le cœur est un récipient, si tu le remplis avec l’évocation, le Qur’ân et la présentification de l’immensité d’Allâh, il ne restera pour ces choses-là aucune place. Mais si en revanche la foi s’affaiblit en lui, que l’évocation s’affaiblit en lui, et que le lien avec Allâh – سبحانه و تعالى – s’amoindrit, ces choses là trouveront un chemin et une voie. Il a dit « que tu fasses du Qur’ân immense le printemps de mon cœur et la lumière de ma poitrine », lorsqu’il mentionna le cœur, il mentionna le printemps ; et lorsqu’il mentionna la poitrine, il mentionna la lumière. Car la lumière se reflète sur ce qu’il (le cœur) contient ; et ‘’le printemps’’ est l’eau qui parvient aux végétations, ainsi elle les alimente, puis le bien s’y éparpillera. Donc si le Qur’ân rentre dans ton cœur, il deviendra tel le printemps, il y poussera toutes sortes de fleurs, toutes sortes de jardins, toutes sortes de fruits dont il n’existe plus parfumés, ni plus beaux et ni plus bons. Et si ta poitrine rayonne de lumière, alors ta vie deviendra entièrement lumière et clarté.

« Que Tu fasses du Qur’ân immense le printemps de mon cœur, et la lumière de ma poitrine, la dissipation de ma tristesse », c’est-à-dire que ma tristesse disparaisse et qu’elle parte, Il n’en subsistera rien avec le Qur’ân, avec le traitement par le Qur’ân.

« Sans qu’Allâh fasse disparaître son angoisse et son anxiété, et les lui change par une joie ».

 

Ainsi les frères, ceci était un rappel pour moi et pour vous, autour de ces invocations immenses. Et je me recommande à moi-même, ainsi qu’à vous, la crainte pieuse d’Allâh – عز و جل – et que nous entretenions les évocations du Prophète -عليه الصلاة و السلام  – et les invocations authentiquement rapportées de lui en les apprenant, en les enseignant, en les étudiant et en les mettant en pratique.

Je demande à Allâh – عز و جل – par Ses plus beaux noms et Ses attributs immenses qu’IL  soulage nos soucis et de vos soucis, qu’IL dissipe nos malheurs et vos malheurs, et je Lui demande سبحانه وتعالى d’améliorer à tous notre religion qui est la préservation de nos affaires, d’améliorer notre bas-monde qui contient notre vie, d’améliorer notre au-delà qui contient notre retour, et de faire de notre vie une augmentation dans tout bien, et de la mort un repos pour nous de tout mal. Ô Allâh ! Nous sommes Tes serviteurs, fIls de Tes serviteurs, fIls de Tes servantes, nos toupets sont dans Ta Main, Ton jugement à notre sujet s’accomplit, Ton décret nous concernant n’est que justice, nous Te demandons par tous les noms qui T’appartiennent, par lesquels Tu T’es nommé, ou que Tu as enseigné à une de Tes créatures, ou que Tu as révélé dans Ton Livre, ou que Tu as gardé pour Toi dans la science de l’invisible, que Tu fasses tu Qur’ân le printemps de nos cœurs, la lumière de nos poitrines, la dissipation de nos anxiétés et nos angoisses. Et nous demandons à Allâh جل وعلا  de nous améliorer à nous, ainsi qu’à vous, toute notre situation et qu’IL ne nous laisse pas nous en remettre à notre âme le temps d’un clin d’œIl, et qu’IL nous guide, ainsi que vous, vers le droit chemin. Et Allâh تعالى est Le plus Savant.

Et qu’Allâh prie et salue sur notre prophète Mohammad, sur sa famIlle et tous ses compagnons.

 

*talâ : verbe employé pour désigner la récitation du Qur’ân, qui signifie aussi ‘’suivre/imiter’’

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