Shaykh Al Oseymî : nous avons précédemment évoqué que le comportement des gens face à la prière de tarâwîh se divise en trois :
- le premier étant un comportement prophétique, à savoir l’allongement de la prière et la réduction du nombre de rakaas.
- Le deuxième étant un comportement des salafs, à savoir : le raccourcissement de la prière et l’augmentation du nombre de rakaas, cherchant par-là à alléger aux gens.
- Le dernier étant un comportement des khalafs, à savoir : une diminution dans le nombre de rakaas et un raccourcissement de la prière.
Le Prophète ﷺ priait onze rakaas et il ﷺ pouvait même demeurer en prière la nuit toute entière à travers elles, comme l’a rapporté Abou Dharr, qu’Allâh l’agrée, et autre que lui au sein de ceux qui avaient prié avec le Prophète ﷺ pendant les quelques nuits de ramadhân qu’il avait accompli avec eux, rapportant que le Prophète demeura longuement en prière au point qu’ils craignirent de rater al falah, c’est à dire le sahour. Il pria donc 11 rakaas la grande majeure partie de la nuit.
Puis, lorsque les gens furent incapables d’atteindre un tel degré de complétude, les compagnons, qu’Allâh les agrée, puis ceux après eux parmi les salafs, se conformèrent au Prophèteﷺ en vivifiant la nuit en prière mais en allégeant chaque rakaa. Ainsi, ils augmentèrent le nombre de rakaas afin de pouvoir raccourcir la prière. Ils sont allés jusqu’à prier 20 rakaas ou même, comme cela a été attesté d’un groupe de tâbi’oun, jusqu’à en prier 36.
Puis, l’affaire déboucha à la situation à laquelle en sont réduits les gens, à savoir leur nombre restreint de rakaas et leur allègement dans la prière. Et cela n’est absolument pas en accord avec la législation : celui qui prie ce type de prières en la nommant tarâwîh prend à la légère la sunna et nous craignons le concernant le péché et de passer à côté de la récompense.
