Shaykh AbderRazzâq Al Abbâd : Allâh Azza wa Jall a dit {ceux qui n’assistent pas aux futilités ; et qui, lorsqu’ils passent auprès d’une frivolité, s’en écartent noblement}.
Parmi les moralités des serviteurs du Tout-Miséricordieux et leurs beaux attributs figure qu’ils s’abstiennent d’assister aux assemblées submergées par le blâmable, immergées dans le faux et la frivolité interdite. Sa Parole Azza wa Jall {ceux qui n’assistent pas aux paroles et actes interdits} signifie donc qu’ils n’assistent pas à l’interdit et au faux, qu’ils ne se rendent pas dans ces assemblées et ne s’associent pas à leurs adeptes.
Sont concernées par le verset précédent, les assemblées établies sur les désobéissances et péchés, comme la médisance et le colportage, la raillerie et la moquerie, le mensonge, le chant, regarder le répréhensible et la turpitude diffusés à la télévision, dans les téléphones portables etc.
Et sont concernées : les assemblées établies sur la diffusion d’idéologies déviantes, d’opinions corrompues, d’œuvres innovées émanant des prêcheurs au mal et à l’égarement.
Et sont également concernées ; les assemblées dans lesquelles sont célébrées les fêtes de polythéistes et leurs célébrations. Il est interdit au musulman d’y assister, de les féliciter et de manifester joie et allégresse.
Tout ce qui a précédé est compris dans le verset et c’est pour cela que les pieux prédécesseurs usèrent d’expressions diverses et variées afin d’expliciter le sens de « futilité » dans le verset.
Al Hâfiz Ibn Jarîr at-Tabarî, qu’Allâh lui fasse miséricorde, après avoir mentionné les paroles des salafs concernant le verset a dit « la prépondérante des paroles proche de la vérité quant à son interprétation est de dire : ceux qui n’assistent à rien du faux, ni polythéisme, ni chant, ni mensonge, ni quoi que ce soit d’autre, ainsi que tout ce qui mérite le nom de futilité car Allâh a englobé dans leur descriptif qu’ils n’assistent pas aux futilités » (1).
Ainsi, les serviteurs du Tout-Miséricordieux n’assistent pas ces assemblées sous toutes leurs formes, et de surcroit, ils ne sont pas de ceux desquels émanent des futilités.
Et Sa Parole Ta’âlà {et qui, lorsqu’ils passent auprès d’une frivolité, s’en écartent noblement} signifie qu’ils ne s’y rendent pas ni n’en accomplissent quoi que ce soit volontairement. Par contre, s’il advient que l’un d’entre eux passe par une assemblée dans laquelle s’y trouve quoi que ce soit de ces choses blâmables ou fausses alors il passe noblement, s’en détournant et s’abstenant de s’y asseoir.
En traduction relative et approchée du sens des versets
(1) « Jâmi’ou l-bayân », (523/17)