Le voyageur rentrant chez lui pendant ramadhân

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Shaykh ibn l-Utheymîne : lorsque le voyageur revient à son pays pendant une journée de ramadhân alors qu’il s’était abstenu de jeûner (pour cause de voyage) alors son jeûne pour le restant du jour n’est pas valable car il s’était abstenu dès le début de la journée et que le jeûne obligatoire n’est valide qu’à partir de l’apparition de l’aube. Par contre, lui est-il imposé de s’abstenir de ce qui rompt le jeûne le reste de la journée ?

Les savants, qu’Allâh leur fasse miséricorde, ont divergé sur ce point :

  • Certains ont dit qu’il lui était obligatoire de s’abstenir le reste de la journée et ce à titre de considération portée à cette période. Il devra également et obligatoirement compenser ce jour puisqu’il n’était pas valide. Et il s’agit ici du mash’our dans l’école de l’imâm Ahmad, qu’Allâh lui fasse miséricorde.
  • D’autres ont dit qu’il ne lui était pas imposé de s’abstenir le reste de cette journée car il ne profiterait en rien de cette abstinence étant donné qu’il devra tout de même compenser ce jour. Et la solennité du moment s’est éclipsée avec la rupture du jeûne qui lui était autorisée au début du jour. AbdouLlâh bn Mas’oud, qu’Allâh l’agrée, a dit « quiconque a mangé au début du jour mange à sa fin », c’est-à-dire : quiconque était autorisé religieusement à manger au début du jour en raison d’une excuse est également autorisé à manger à sa fin. Et il s’agit ici de la doctrine de l’imâm Mâlik, de l’imâm As-Shâfi’î, qu’Allâh leur fasse miséricorde, et d’une riwâya de l’imâm Ahmad, qu’Allâh lui fasse miséricorde. Par contre, cette personne ne doit pas manger ou boire de manière ostensible puisque la cause de la rupture a cessé (ndT : le voyage) : on pourrait donc le regarder d’un mauvais œil (le soupçonner) ou alors l’imiter dans son abstinence.

مجالس شهر رمضان للعلامة الشيخ ابن العثيمين

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