Shaykh AbderRazzâq al Badr: Et (le Prophète) a dit : «certes Allâh vous a ordonné la prière et lorsque vous priez, ne vous détournez pas car Allâh tourne Son Visage vers le visage de Son serviteur dans sa prière tant qu’il ne s’est pas détourné ». Et il y a en cela une manière d’agir : l’état dans lequel se présente celui qui prie et que celui qui prie gagne cet immense honneur et ce grand bien et qui est que le Seigneur des Mondes tourne Son Visage vers le visage de Son serviteur dans sa prière tant qu’il ne se détourne pas. Les savants, qu’Allâh leur fasse Miséricorde, disent que le détournement est de deux sortes : le détournement du corps et le détournement du cœur. Et chacun d’eux est compris dans le hadîth.
Quant au détournement du corps : s’il s’est détourné totalement avec son corps, il s’est tourné et a fait que la qibla par exemple soit à sa gauche alors cela annule sa prière. Mais s’il a détourné la tête ou le regard alors c’est un vol de satan dans sa prière, dans le sens où satan vole de la prière du serviteur comme dans ces détournements.
L’autre détournement est le détournement du cœur : tu vois le corps et le regard tourné vers la qibla mais le cœur est loin. Et dans le hadîth, il est dit qu’il n’y a dans la prière que ce dont le serviteur se souvient, c’est-à-dire avec son cœur. La personne peut certes être tournée avec son visage en direction de la qibla, il ne se détourne ni vers la droite ni vers la gauche mais le cœur se détourne de la prière et il est accaparé à son détriment par les affaires mondaines et ses provisions.
Je saisis cette occasion (pour rappeler) que parmi les plus grandes causes de détournement du cœur de la prière il y a le non accomplissement des sunans préconisées avant la prière : comme écouter le muadhin et répéter ce qu’il dit, comme venir tôt à la mosquée et prier les sunnas, que tu sois apaisé avant d’accomplir l’obligatoire. Celui qui accomplit ces sunans alors si Allâh le permet, son cœur ne se détournera pas dans sa prière. Mais si, par exemple, la personne était dans son commerce, puis il est fait l’adhân mais qu’il continue (son travail) ; puis est lancé l’iqama et il continue (son travail). Puis il atteint une ou deux rakaas dans la prière et qu’il veuille prier sans que son cœur ne se détourne, alors il est loin de celui-ci à ce que cela ne soit le cas. Concernant précisément le cœur, l’absence de son détournement nécessite du serviteur de faire des causes : il a besoin d’apaisement, de quiétude, de révérence. Des choses importantes vers lesquelles le noble Prophète ﷺ a dirigé.
