Shaykh Ibn l-Utheymîne : si une personne rend mécréante (une autre) alors que son takfîr ne repose sur aucune preuve, cela est un mensonge sur Allâh Azza wa Jall, puisque tu as jugé que cette personne était mécréante alors qu’Allâh Ta’âlà ne l’a pas rendue mécréante. Cela est alors comme si tu avais jugé que telle chose est licite alors qu’Allâh ne l’a pas rendue licite ou que telle autre est illicite alors qu’Allâh ne l’a pas rendue illicite.
Secundo : il s’y trouve un mensonge sur celui qui a été jugé (mécréant), une violation et une injustice contre lui puisque tu l’as qualifié de mécréant. Et conformément à ce qualificatif, s’il venait à mourir, il ne te serait pas permis de prier sur lui et s’il venait à mourir, il ne te serait pas permis d’invoquer pour sa miséricorde. Et s’il venait à mourir et qu’il faisait partie de tes proches dont tu peux hériter, il ne te serait pas permis d’hériter de lui. C’est ce qu’implique le fait de le désigner par l’attribut (de mécréance). Si quelqu’un par exemple dit à son frère de sang : tu es un mécréant, cette parole implique que s’il venait à mourir et qu’il avait un oncle paternel alors l’oncle paternel hériterait de lui mais ce frère (de sang) n’hériterait pas. Pourquoi ? car pour ce frère, il était mécréant et que le musulman n’hérite pas du mécréant. Ainsi, l’oncle paternel hériterait de lui car il dit que le fils de son frère est musulman et non pas mécréant. Ainsi donc, cette question est très dangereuse.
