Introduction à tout ce que le serviteur se doit de connaître.

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Shaykh Sâlih Al Oseymî : toutes les Louanges reviennent de droit à Allâh, par Lui s’obtient la réussite et de Lui provient l’aide pour suivre le sentier le plus droit. 

J’atteste qu’il n’y a véritablement nulle divinité en droit d’être adorée si ce n’est Allâh et j’atteste que Mohammad est en vérité Son serviteur et messager. 

Ceci dit : la plus obligatoire des prescriptions et la principale préoccupation est que le serviteur connaisse son Seigneur, sa religion et son prophète ﷺ, puisqu’Allâh Sobhânahou wa Ta’âlã a créé les jinns et les humains pour qu’ils L’adorent et Il le leur a ordonné. La preuve en est Sa Parole Ta’âlã {Je n’ai créé les jinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent} (trad relat s.51, v.56) et Sa Parole Ta’âlã {ô hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi atteindriez-vous à la piété} (trad relat s.2, v.21).

Et l’édification de l’adoration repose sur la connaissance de trois fondements : 

 ⁃ le premier est de connaître Celui qui est adoré 

 ⁃ le deuxième est de connaître le descriptif de Son adoration. 

 ⁃ le troisième est de connaître Son émissaire. 

Celui qui est adoré étant Allâh ; le descriptif de Son adoration étant la religion par laquelle Il est adoré et l’émissaire étant le messager d’Allâh ﷺ. 

Et ces trois connaissances sont d’importants fondements avec lesquels le messager d’Allâh ﷺ a été envoyé, sur lesquels portera l’interrogatoire dans la tombe et dont la récompense et la rétribution sont liés aux détails même de ces trois connaissances. 

Premier fondement : que le serviteur connaisse son Seigneur.

« arRabb (le Seigneur)» dans la législation est un des noms les plus beaux d’Allâh et nul ne peut être appelé « arRabb » si ce n’est Allâh.

Ce qui incombe à tout un chacun quant à la connaissance du Seigneur repose sur quatre bases :

  • savoir qu’Allâh existe : croire donc qu’Allâh existe.
  • la connaissance de Sa Souveraineté (ar Roubûbiyya) : il croit en Lui comme Seigneur, Unique en Lui-Même et Unique quant à Ses actes parfaits.
  • la connaissance de Ses plus beaux noms et de Ses attributs suprêmes : il croit donc aux noms et attributs d’Allâh, ceux dont Il nous a informés sur Lui-Même ou dont nous a informés Son messager ﷺ.
  • la connaissance de l’adoration (al oulouhiyya) : il a la conviction que Seul Allâh est la divinité méritant toutes les formes d’adoration, qu’Il n’a aucun associé, qu’il n’y a pas d’adoré autre que Lui. Il est donc unifié au travers des actes des serviteurs par lesquels ils se rapprochent de Lui. Et le Seigneur (arRabb) est le Seul qui a le droit à l’adoration. La preuve en est Sa Parole Ta’âlã {ô hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi atteindriez-vous à la piété. C’est Lui qui vous a fait la terre pour lit, et le ciel pour toit ; qui précipite la pluie du ciel et par elle fait surgir toutes sortes de fruits pour vous nourrir, ne Lui cherchez donc pas des égaux, alors que vous savez (tout cela)} (trad relat s.2, v.21-22). Il ordonna donc de L’adorer dans Sa Parole {Adorez votre Seigneur} ; puis Il mentionna ce qui justifiait ce mérite, à savoir : l’unicité de la seigneurie dans Sa parole {qui vous a créés}. Ainsi, reconnaître la souveraineté d’Allâh implique nécessairement de reconnaître l’unicité dans l’adoration.

Toutes les formes d’adorations ordonnées par Allâh Lui sont absolument toutes vouées, à Lui Seul sans associé. Et la preuve en est Sa Parole {les mosquées sont consacrées à Allâh : n’invoquez donc personne avec Allâh} (trad relat s.72, v.18). Celui donc qui voue quoi que ce soit de son adoration à autre qu’Allâh est alors un polythéiste, mécréant. Et la preuve est Sa Parole {et quiconque invoque avec Allâh une autre divinité, sans avoir la preuve évidente [de son existence], aura à en rendre compte à son Seigneur. En vérité, les mécréants, ne réussiront pas} (trad relat s.23 ; v.117).

Le polythéisme est de donner une chose étant du droit d’Allâh à autre qu’Allâh ; attribuer une chose de ‘l’adoration à autre qu’Allâh en fait partie.

Les droits d’Allâh sont de deux:

  • un droit dans la connaissance d’Allâh et la corroboration de Ses perfections.
  • un droit dans la volonté (orientation du cœur vers Lui) et l’imploration du cœur et son humilité devant Lui. 

Ce qui incombe au serviteur, envers Allâh, dans l’acquittement des deux droits précédents, est de L’unifier dans trois catégories :

  • unifier Allâh dans la seigneurie, comme Il Ta’âlà a dit {alors qu’Il est le Seigneur de toute chose} (trad relat s.6, v.164).
  • unifier Allâh dans l’adoration, comme Il Ta’âlà a dit {adore donc Allâh en Lui vouant un culte exclusif} (trad relat s.39, v.2).
  • unifier Allâh dans Ses noms et attributs, comme Il Ta’âlà a dit {c’est à Allâh qu’appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms} (trad relat s.39, v.2) et Il Ta’âlà a dit {Gloire à ton Seigneur, le Seigneur de la puissance. Il est au-dessus de ce qu’ils décrivent ! Et paix sur les Messagers} (trad relat s.37, v.180-181). Il S’est donc purifié de ce que Lui ont attribué les polythéistes, et Il innocenta les messagers en raison de la sanité de ce qu’ils Lui ont attribué.

L’unicité quant à elle est de rendre unique Allâh par ce qui Lui revient de droit ; en fait partie de L’unifier au travers de l’adoration.

Deuxième fondement : que le serviteur connaisse ce qu’est la religion de l’Islâm.

Et la religion est ce qu’Allâh a révélé à Ses prophètes pour concrétiser Son adoration, le tawhîd en faisant partie.

Quant à l’Islâm, c’est la soumission sans résistance à Allâh par le tawhîd, Lui obéir au travers des obéissances et se désavouer du polythéisme et de ses adeptes. Allâh a parachevé cette religion, Il l’agréa pour nous et tout ce qui est autre que cela est, en toute certitude, rejeté sur son auteur.

Allâh Ta’âlà a dit {et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera point agrée, et il sera, dans l’au-delà, parmi les perdants.} (trad relat s.3, v.85).

Et Allâh nous a certes nommés comme étant Ses serviteurs, les musulmans. Il Ta’âlà a dit {lequel vous a déjà nommés « Musulmans » avant (ce Livre) et dans ce (Livre)} (trad relat s.22, v.78).

Et Il nous a mis en garde contre le fait de sortir de l’Islâm pour aller au paganisme. Celui qui s’affilie à ce qui contredit ce avec quoi est venu le Messager ﷺs’affilie alors au paganisme.

La religion est composée de trois rangs :

  • l’Islâm (la soumission), dont les piliers sont au nombre de cinq : attester qu’il n’y a nulle divinité digne d’être adorée si ce n’est Allâh et que Mohammad est Son messager, accomplir la prière, verser la zakât, jeûner ramadhân et le pèlerinage à la maison sacrée.
  • L’imân (la foi), et ses piliers sont au nombre de six : croire en Allâh, en Ses anges, en Ses livres, en Ses messagers, au jour dernier et au destin à ce qu’il contient de bon ou mauvais.
  • L’Ihsân (l’excellence), comportant deux piliers : adorer Allâh et que cette adoration s’accomplisse en condition de sentir qu’Allâh nous voit ou qu’Il nous observe.

Ce qui incombe à tous concernant la connaissance de la religion de l’Islâm revient à trois fondements :

  • Le premier : le credo. Et il doit être conforme à la vérité en lui-même tout en se conformant à la législation. Il regroupe les six piliers précédemment évoqués de la foi, ainsi que ce qui en découle dans les fondements de la croyance.
  • Le deuxième : l’acte. Les agissements/mouvements relatifs à son libre arbitre, doivent être conformes, extérieurement et intérieurement, à la Législation, dans les ordres et le licite. Les actes des serviteurs se décomposent en deux catégories :

1/ ses actes avec son Seigneur, et ils comprennent : l’ensemble des rites de l’Islâm qui lui incombent telles que la science, la prière, le jeûne, la zakât, le hajj et ce qui leur est annexé telles que les conditions, les piliers, les obligations des œuvres et ce qui les annulent.

2/ ses actes avec les créatures : ils regroupent les jugements du côtoiement et des interactions avec toutes les créatures.

  • Le troisième : le délaissement ; et ce qui y incombe est que le délaissement soit conforme à l’agrément d’Allâh. Il regroupe les cinq interdits sur lesquels les religions des prophètes et messagers se sont accordées, à savoir : les turpitudes, le péché, l’iniquité sans droit, le polythéisme et de parler sur Allâh sans science, ainsi que tout ce qui y revient et qui y est lié.

Troisième fondement : que le serviteur connaisse son Prophète Mohammad ﷺ.

Il s’appelle : Mohammad bn AbdouLlâhi bn AbdilMuttalib. Il fait partie des arabes, de la tribu des Qoraysh.

Ce qu’il incombe à tout un chacun de connaître à son sujet repose sur quatre fondements :

  • Il est obligatoire d’au moins connaitre son prénom – à savoir Mohammad, tandis que la suite de sa généalogie n’en relève pas.
  • Savoir qu’il est le serviteur d’Allâh et son messager. Allâh l’a choisi et élu sur les autres humains, Il l’a privilégié en lui accordant la prophétie, et Il en a fait le sceau des messagers.
  • Savoir qu’il est venu avec les preuves, avec la guidée et la religion de vérité.
  • Savoir que ce qui prouve sa véracité et ce par quoi son message est attesté est le Livre d’Allâh.

Allâh l’a envoyé à tous, il les appela au tawhîd et les mit en garde contre le polythéisme. Allâh a imposé aux deux charges, que sont les hommes et les jinns, de lui obéir.

Il ﷺ s’éteignit à Médine et y fut enterré.

Sa religion demeure et elle regroupe tout ce qui pousse à tout bien et repousse de tout mal.

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