Shaykh Soulaymâne Ar Rouhaylî : Ce qui est juste, concernant le suivi d’une école juridique, est ce vers quoi sont allés beaucoup de vérificateurs : qu’il est permis au musulman de s’affilier à une des écoles juridiques (madhab) mais que cela ne lui est pas imposé ! Il est ainsi permis au musulman de s’affilier à l’un des madhabs reconnus, cela est permis et il n’y a nul blâme ni dénigrement contre lui. Mais cela ne lui est pas obligatoire. Il est donc permis au musulman de s’y affilier comme il lui est permis de ne pas s’y affilier.
Mais il est interdit de se fanatiser pour un madhab au point de rejeter la vérité du fait de ce madhab, cela n’est pas du tout permis.
Il est permis au musulman d’adopter l’avis de n’importe quel savant musulman émérite si la preuve s’est fondée sur son avis. Il n’est pas permis d’imposer aux gens un madhab précis et de leur imposer de ne pouvoir en sortir. Et le fait d’imposer l’affiliation à un madhab précis n’est pas permis, il est permis de s’y affilier mais sans que cela ne soit obligatoire. Et le fanatisme n’est pas permis, pourquoi ? car il n’existe pas de preuve montrant cette obligation et qu’il n’est pas permis d’imposer aux gens une chose sans preuve et car cela n’était pas obligatoire avant même les 4 imâms, alors comment le serait-ce après eux ? Cela n’était pas obligatoire aux premiers de la communauté alors comment le serait-ce pour ses derniers ? La législation est une et aucune nouvelle législation ne fut révélée après les 4 imâms. Tant donc que l’affiliation à un madhab n’était certainement pas obligatoire avant les 4 imâms, elle ne peut certainement donc pas l’être après eux. Egalement, si l’affiliation à un madhab était obligatoire, le madhab des compagnons aurait été prioritaire sur celui de ceux venant après eux. Personne ne peut dire concernant les compagnons qu’ils n’ont point de sujets abordés. Les compagnons ont énormément de sujets abordés et celui qui ne lirait que le recueil d’AbderRazzâq et ceui d’Ibn Abi Chayba, il y trouverait une abondance de jurisprudence des compagnons du Messager d’Allâh ﷺ. Il ne fait aucun doute pour nous que suivre aveuglément Ibn ‘Abbâs, qu’Allâh les agréé tous deux, nous est prioritaire à suivre aveuglément les 4 imâms. Mais aucun des gens de science n’a dit qu’il serait obligatoire de suivre aveuglément un des compagnons du fait de sa personne. Ainsi, n’est-il a fortiori guère obligatoire de suivre aveuglément ceux qui sont venus après eux et qui sont moindres qu’eux, même s’ils sont des gens de mérite, des gens de science et des pieux.