Shaykh AbderRazzâq Al Abbâd: Troisième invocation: le hadîth d’Abou Moussa al Ash’arî, qu’Allâh l’agréé, mentionnant que le Prophète ﷺ avait l’habitude de dire dans ses invocations : « Ô Allâh ! Pardonne-moi ma faute, mon ignorance, l’excès dans ma conduite et tout ce que tu connais mieux que moi. Ô Allâh ! Pardonne-moi mon sérieux et ma plaisanterie et ma faute. Et tout cela se trouve en moi. Ô Allâh ! Pardonne-moi mes fautes passées, mes fautes futures, ce que j’ai fait en secret et ce que j’ai fait en public et tout ce que Tu connais mieux que moi. Tu es celui qui avance et Tu es Celui qui retarde. Et Tu es sur toute chose Tout-Puissant», rapporté par al Boukhârî et Muslim.
Ô croyants, il s’agit d’une sublime invocation faisant partie des invocations concises du Prophète ﷺ dans le chapitre traitant de la supplique d’Allâh pour la rémission des péchés. Cette demande de pardon est rapportée par une formulation générale et exhaustive tout en étant sobre et détailléedans ce que le serviteur demande à son Seigneur Tabâraka wa Ta’âlà de lui pardonner. Et cela s’est fait en mentionnantchaque sens par son terme explicite sans se cantonner à un autre terme qui tendrait vers lui. Si le musulman disait « ô Allâh, pardonne moi tous mes péchés » ou « toutes mes fautes » alors cette invocation engloberait effectivement tout ce qui a été mentionné dans ce hadîth. Mais, par cet énoncé et cette invocation rapportée, il utilise un lexiquegénéral, exhaustif, sobre et détailléafin que le serviteur traite et présentifie ses types de fautes : les fautes nouvelles, les anciennes, les publiques, les secrètes, celles faites sérieusement, celles faites en plaisantant, les intentionnelles… il garde à l’esprit les différentes formes de ses fautes et par cette mention détaillée, il implore le Seigneur des mondes de toutes les Lui pardonner. Et s’il avait formulé, comme dit précédemment, « ô Allâh, pardonne moi tous mes péchés » ou « pardonne-moi tout ce que j’ai accompli », ces paroles seraient certes laconiques et brèves. Mais étant donné que la situation relève de la demande d’absolution, d’imploration, d’invocation, d’humilité, de requête de clémence d’Allâh Jalla wa Alà, alors cette supplique est venue sous cette forme comprenant sobriété et détails, «ma faute, mon ignorance, l’excès dans ma conduite » jusqu’à la fin de ce qui a été amené dans cette grandiose invocation.
Et cette demande de pardon rapportée du Prophète ﷺ comporte un enseignement à la communauté, leur enseignant comment demander la rémission des fautes à Allâh, comment L’implorer Tabâraka wa Ta’âlà, comment Lui demander de leur pardonner leurs péchés, « Ô Allâh ! Pardonne-moi ma faute, mon ignorance, l’excès dans ma conduite et tout ce que tu connais mieux que moi. Ô Allâh ! Pardonne-moi mon sérieux et ma plaisanterie et ma faute. Et tout cela se trouve en moi».
« Ô Allâh ! Pardonne-moi mes fautes passées, mes fautes futures » : c’est-à-dire les péchés passés et les péchés futurs.
« Ce que j’ai fait en secret et ce que j’ai fait en public » : c’est-à-dire les péchés perpétrés de manière cachée et secrète et ceux perpétrés publiquement et ostensiblement.
Puis il la conclut par « et tout ce que Tu connais mieux que moi. Tu es celui qui avance et Tu es Celui qui retarde» : c’est-à-dire que Tu avances qui Tu veux en terme de réussite et guidée et Tu retardes qui Tu veux en l’abandonnant.
« Et Tu es sur toute chose Tout-Puissant » : c’est-à-dire que toutes choses sont dans Ta main, les toupets des serviteurs sont liés à Ta prédestination et Ta destinée et Allâh Tabâraka wa Ta’âlà est sur toute chose Puissant.
Ainsi, cette sublime invocation et bénie demande de pardon est attestée de notre généreux Messager ﷺ.
