Explication du hadîth sur le hammâm pour les hommes et les femmes

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Shaykh Al Albânî : le Messager ﷺ a dit « que celui qui croit en Allâh et au jour dernier ne fasse pas entrer son épouse au hammâm », avec un h et non un kh (NdT : qui ferait passer le sens du mot en arabe d’épouse à maîtresse). Il y a un monde entre « sa maîtresse » et « son épouse » : al halîla étant l’épouse licite alors qu’al khalîla est la maîtresse clandestine.

Par le texte de ce hadîth, il n’est donc pas permis à l’époux, jaloux pour sa religion et pour l’éthique de son épouse, de lui permettre d’entrer au hammâm des marchés. Pourquoi ? Car les parties à cacher sont découvertes dans ce hammâm. Et ce jugement semblerait, de prime abord et sans réflexion,contredire le hadîth « que celui qui croit en Allâh et au jour dernier n’entre pas au hammâm si ce n’est vêtu d’un izar », ce qui signifie que ce discours est adressé aux hommes, « que celui qui croit en Allâh et au jour dernier n’entre pas au hammâm si ce n’est vêtu d’un izar», c’est-à-dire si ce n’est vêtu de ce qui couvrira sa nudité à cacher.

Par contre, nous disons, nous basant sur le verset et sur les deux extraits précédents du hadîth, que s’il apparaît et que l’on sait que dans les hammâms réservés aux hommes, les hommes sont devenus nonchalantsavec les jugements religieux et qu’ils ne couvrent pas leur nudité avec la couverture légiférée, à ce moment-là s’applique le premier principe{alors, dès que tu te rappelles, ne reste pas avec les injustes}.

Une histoire est rapportée sur l’imâm Abou Hanifa, qu’Allâh lui fasse miséricorde. Il est entré dans un hammâm et vous savez, qu’à l’époque, les musulmans veillaient à s’accrocher aux jugements religieux, sauf ceux qui y dérogeaient mais ils étaient rares, et ce qui est rare est sans jugement. On raconte donc que l’imâm Abou Hanifa, qu’Allâh lui fasse miséricorde, entra un jour au hammâm. Son regard tomba sur l’un de ceux présents au hammâm. Il avait laissé à découvert une partie de sa nudité alors l’imâm ferma les yeux et cet homme nonchalant lui dit « depuis quand Allâh t’a-t-Il rendu aveugle ? ». Il lui répondit : « depuis qu’Allâh a aveuglé ton discernement ». Il s’avère donc qu’Abou Hanifa avait fermé ses yeux afin que son regard ne tombe pas sur la nudité qui est à couvrir. Quant à cet autre, il ne se souciait pas de sa désobéissance envers son Seigneur, c’est pourquoi l’imâm lui avait répondu « depuis qu’Allâh a aveuglé ton discernement ».

En réponse résumée, quelle que soit l’assemblée dans laquelle il y a de la désobéissance à Allâh, le musulman ne se doit pas d’y assister. Il s’agit là d’un chapitre fort vaste et dont l’exemple le plus clair est les mariages, ces fêtes qui ont lieu aujourd’hui et qui ne sont guère dénuées de véritables et nettes contradictions à la législation religieuse. C’est pourquoi il n’est pas permis d‘assister à ces fêtes, et ce même s’il s’agit de la fête du père, d’un frère ou d’une sœur car il n’est pas permis au musulman de transiger avec quiconque concernant la religion d’Allâh, et ce même si cette personne fait partie de ceux qu’il lui est interdit d’épouser.

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