C’est pourquoi on doit se focaliser,aujourd’hui, sur ce type de Tawhîd

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Shaykh Ibn l-Utheymîne: deuxième subdivision du Tawhîd, le Tawhîd Al Ulûhiya. On l’appelle également Tawhîd de l’adoration en considération de deux points: en considération de son annexion à Allâh, on l’appelle Tawhîd Al Ulûhiya; et en considération de son annexion aux créatures, on l’appelle Tawhîd de l’adoration. 

Et c’est rendre Allâh Azza wa Jall unique par l’adoration. L’ayant droit à l’adoration est Allâh Ta’âlã: Il Ta’âlã a dit {il en est ainsi parce qu’Allâh est la Vérité, et que tout ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le Faux} (1). 

Et l’adoration est désignée par deux choses:

  • le premier étant le culte, dans le sens de se soumettre avec humilité à Allâh Azza wa Jall, en accomplissant Ses ordres et en s’éloignant de Ses interdits, avec amour et vénération envers Lui. 
  • le second étant ce par quoi le culte est voué. Son sens étant, comme l’a dit Shaykh Islâm Ibn Taymiyya, qu’Allâh lui fasse miséricorde, que: « c’est un nom englobant tout ce qu’Allâh aime et agrée comme paroles et actes, apparents et cachés. 

Par exemple: l’accomplissement de la prière est une adoration et c’est ce qui constitue le culte. Et la même prière est une adoration et elle est ce par quoi on L’adore. 

Ainsi, unifier Allâh par ce Tawhîd revient à ce que tu sois un serviteur d’Allâh Seul, tu l’unifies avec soumission humble, avec amour et vénération. Il Ta’âlã a dit {n’assigne point à Allâh d’autre divinité; sinon tu te trouveras méprisé et abandonné}(2).

Et Il Ta’âlã a dit {Louange à Allâh, Seigneur de l’univers}(3). Sa description Sobhânahou par « Seigneur de l’univers » est apportée comme preuve de l’assertion que la Seigneurie lui appartient: Il est la seule divinité digne d’être adorée puisqu’Il est le Seigneur de l’univers. 

Et Il Ta’âlã a dit {ô hommes! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés} (4): le seul à avoir créé est alors le Seul à avoir droit à l’adoration. C’est donc une ineptie que de faire d’une créature créée vouée à être anéantie, d’en faire une divinité que tu adores, alors qu’en réalité, elle ne te sera guère bénéfique ni en création ni à pourvoir à ta subsistance ni en soutien. C’est une ineptie que de te rendre sur la tombe d’une personne devenue poussière pour l’invoquer, l’adorer alors qu’il a besoin que tu invoques pour lui et que toi, tu n’as pas besoin de l’invoquer. Il n’a pas de pouvoir pour lui-même que ce soit en bien ou en mal, comment pourrait-il en avoir pour autrui? Et ce, même s’il s’agit de l’être humain au rang le plus élevé auprès d’Allâh, à savoir le Prophète ‎ﷺ. Il Ta’âlã a dit {qui donc aura en aversion la religion d’Abraham, sinon celui qui sème son âme dans la sottise?} (5). Et cette subdivision, toutes les créatures la renient et la rejettent, c’est à cette fin qu’Allâh envoya les messagers et révéla les Livres; Il Ta’âlã a dit {et Nous n’avons envoyé avant toi aucun Messager à qui Nous n’ayons révélé: «Point de divinité en dehors de Moi. Adorez-Moi donc»} (6). Et malgré cela, les suiveurs des messagers sont peu nombreux, il ‎ﷺ a dit: « j’ai vu un Prophète ayant avec lui une troupe, un Prophète ayant avec lui un homme ou deux, et un Prophète n’ayant personne avec lui » (7). 

Remarque: il est étonnant de voir qu’au sein des savants contemporains, la plupart d’entre eux ayant écrit sur la science du Tawhîd se focalisèrent sur le Tawhîd de la Seigneurie et c’est comme s’ils ne s’adressaient qu’à des gens qui nieraient l’existence du Seigneur- et ce même s’il en existe qui Le renient- mais le polythéisme dans lequel la plupart des musulmans tombent aujourd’hui concerne l’adoration.

C’est pourquoi on doit se focaliser sur ce type de Tawhîd afin de faire sortir (du polythéisme) ces musulmans qui disent être musulmans alors que ce sont des associateurs, mais ils ne savent pas qu’ils le sont.  

(1) trad relat sourate Luqmân, v. 30

(2) trad relat sourate Al Isra’, v. 22

(3) trad relat sourate Al Fâtiha, v.2

(4) trad relat sourate Al Baqara, v.21

(5) trad relat sourate Al Baqara, v.130

(6) trad relat sourate Al Anbiyâ’, v.25

(7) selon un hadîth d’Ibn Abbâs, rapporté par Al Boukhârî 10/155 et Muslim 1/199. 

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