Question : quels conseils porteriez-vous à une femme dont le mari a pris une autre épouse et qui l’ayant appris lui dit « soit tu divorces la seconde soit je retourne dans ma famille et demanderai à divorcer »
Shaykh Soulaymâne Ar Rouhaylî : Allâhou al musta’âne ! La polygamie est une affaire qu’Allâh a permise, notre religion est venue avec et il n’est guère permis à un musulman ni même à une musulmane de réprouver la polygamie d’une réprobation innaturelle. S’agissant de la réprobation naturelle, qui pousse la femme à avoir en aversion le remariage de son époux, c’est une chose sur laquelle elle n’aura pas à rendre compte, c’est une chose faisant partie de l’acabit des femmes et faisant partie de leur nature. Donc il n’y aucun mal à ce qu’une femme déteste que son mari en épouse une autre. Par contre, il ne lui est pas permis d’avoir la ferme conviction qu’il s’agit là d’une injustice ou de le décrire comme une injustice : cela fait partie des actes répréhensibles majeurs.
De plus, on sait que fait partie des péchés majeurs qu’une femme demande le divorce de sa coreligionnaire, c’est à dire de sa coépouse, comme cela a été rapporté dans le hadîth dans le sahîh.
La femme doit donc craindre Allâh Azza wa Jall, rester chez elle et ne pas exiger le divorce de sa coreligionnaire afin de récupérer la dépense et l’entretien dont elle jouit (litt : renverser le récipient). Qu’elle demande plutôt à son mari l’équité, la conformité à la législation d’Allâh Azza wa Jall et qu’elle se soumette à ce qu’Allâh Azza wa Jall a décrété. Il se peut, pour elle, qu’Allâh en fasse surgir énormément de bien.
Voilà ce que je conseille à ma sœur. Le croyant à qui Allâh a accordé réussite est celui qui a extirpé son âme du racolage de ses passions vers l’obéissance à son Maître, et a épanoui sa poitrine à ce que son Seigneur Sobhânahou wa Ta’âlà a légiféré. Nous implorons Allâh Azza wa Jall d’améliorer la situation de tous.
