Certains exemples qui sont en usage mais qui sont non permis dans la recherche de bénédiction par le Qur’ân

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Shaykh Al Oseymî : si tu désires tirer bénédiction par le Qur’ân conformément à ces sept choses rapportées alors avance toi vers lui comme nous l’avons appris de notre Prophète ﷺ. Et prends garde à tomber dans les choses nouvelles à travers lesquelles on chercherait à tirer bénédiction alors qu’elle ne s’y trouve pas.

Je vais te mentionner un exemple pour chacune de ces situations accomplies tout en y recherchant la bénédiction alors qu’il n’y en a pas.

  • Ce que font certains en recherchant la bénédiction dans la lecture du Qur’ân : ils laissent tourner un enregistrement audio dans la maison afin d’éloigner les démons. Ils sortent de chez eux en laissant tourner un enregistrement audio du Qur’ân, espérant cette bénédiction. Il s’agit là d’un acte qu’il n’est pas permis d’accomplir pour en tirer bénédiction. Puisque l’intention fait partie des conditions dans la lecture du Qur’ân et que l’intention est inexistante dans cet enregistrement, se pouvant même que le récitateur soit décédé et ce depuis longtemps. 
  • Ce que font certains en cherchant à tirer bénédiction dans l’écoute du Qur’ân : mettre des versets du noble Qur’ân comme sonnerie de téléphone. Quand on les appelle, ces versets sont alors émis avertissant de cet appel. Or, Allâh Sobhânahou wa Ta’âlà n’a guère révélé le Qur’ân afin d’avertir la créature de l’appel téléphonique opéré entre elles. Il ne l’a révélé que pour des buts légiférés, à titre de rappel, d’exhortation, d’enseignement, de guidée, de profit etc.
  • Ce que perpètrent certains recherchant la bénédiction par la science du Qur’ân, il y a la transmission d’idées amenant la réflexion à son sujet mais sans guidance, ce que beaucoup appellent aujourd’hui « contemplation ». Alors qu’il ne s’agit là en vérité que d’exégèse mystique, sujet que nous aborderons plus tard. Certains vont même jusqu’à prétendre que cela fait partie des sciences du Qur’ân alors que c’est un mensonge sur le Qur’ân. Par exemple, ce qui est dit, en prétendant que c’est pour la méditation, concernant ce qu’Allâh a mentionné au début de la sourate Ta-Ha, lorsque Moïse dit à sa famille {Je vois du feu de loin ; peut-être vous en apporterai-je un tison} (trad relat), une personne a dit que ce verset montre que si on se trouve avec sa famille, on ne doit les quitter qu’après leur avoir demandé la permission. Si ce sens peut s’avérer vrai dans certains contextes, il est en effet un droit attesté mais en vertu d’autres preuves. Alors que ce n’est pas ce que ce verset nous apporte comme bénéfice. Ou alors concernant la Parole d’Allâh {certes, Allâh est avec les bienfaisants} (trad relat), certain de dire qu’il n’y a pas une personne étant bienfaisante sans que son visage ne soit illuminé, resplendissant et scintillant. Il s’agit là d’un mensonge à l’encontre d’Allâh, en prétendant que ce serait là ce que verset nous indique.  Et ceux qui ont affirmé tout cela sur ces versets l’ont fait en prétendant tirer bénédiction du Qur’ân en terme de science.
  • Quant à ce que font ceux qui pensent tirer bénédiction du Qur’ân à travers les actes, figure le fait d’entamer la quête de subsistance à travers celui-ci. Tu trouves beaucoup de commerçants, ouvrir leur boutique le matin, le son du Qur’ân emplissant l’espace, et eux recherchant par cela la bénédiction du commencement avec le Qur’ân et cela en vue de rechercher la subsistance. Il s’agit là d’un exemple de tirer bénédiction du Qur’ân par les actes pour lequel aucune preuve n’est venue. Ce n’est donc guère légiféré.
  • L’erreur faite par certains dans leur recherche de bénédiction par le Qur’ân pour la guérison : ils posent le mushaf dans un endroit de leur maison afin de repousser toute épidémie ou dans leur voiture afin de repousser les accidents. Rechercher de cette façon la bénédiction par le Qur’ân n’aura aucun effet. Ainsi, on ne recherche pas guérison par le Qur’ân pour repousser ces épidémies et accidents comme ils le font.
  • Ce qui est fait en pensant, à tort, tirer bénédiction par le jugement du Qur’ân : lorsqu’une affaire trouble un individu, il s’en va chercher un refuge en ouvrant le mushaf puis il prend le jugement du verset sur lequel ses yeux se sont posés, prétendant tirer bénédiction par le jugement du Qur’ân. Par exemple : un homme demanda une femme en mariage. Puis, lorsqu’il voulut conclure l’affaire, il chercha à tirer jugement par le Qur’ân. Il ouvrit le mushaf et ses yeux tombèrent sur Sa parole Ta’âlà {Prends-la et ne crains rien !} (trad relat). Il pense alors qu’il s’agit là d’un jugement émanant d’Allâh, en ayant tiré bénédiction du Qur’ân, et qu’il doit se marier. Alors que ce pauvre homme a oublié que ce verset concerne le serpent que Moïse avait craint, son bâton transformé en serpent alors que ce n’en était pas un.

Ainsi, ces sept choses mentionnées, ainsi que celles qui leur ressemblent, au travers desquelles les gens recherchent bénédiction par le Qur’ân, sont des formes de recherche de bénédiction non légiférées étant donné que figure, parmi les conditions de recherche de bénédiction par le Qur’ân, la conformité à la guidée avec laquelle est venue le Prophète ﷺ.

Si tu veux tirer bénédiction du Qur’ân en le lisant, en l’écoutant, par sa science, en agissant, en méditant, en demandant la guérison ou par son jugement alors tu te dois de connaître la guidée prophétique et ce sur quoi étaient les prédécesseurs de la communauté. En cheminant dessus, tu en tireras des profits.

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