Beaucoup ne connaisse pas la réalité de ces deux attestations

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Shaykh Al Albânî : beaucoup ne connaisse pas la réalité de ces deux attestations, sans lesquelles il n’est pas possible d’accepter l’Islâm d’un mécréant à moins qu’il n’ait attesté que « nul n’est en droit d’être adoré si ce n’est Allâh et que Mohammad est le messager d‘Allâh ».

Tout le monde connaît cette réalité : l’Islâm, c’est attester que nul n’est en droit d’être adoré si ce n’est Allâh et que Mohammad est le messager d‘Allâh. Mais nombre de musulmans ne savent pas ce que cette double attestation requiert, la première étant « lâ ilâha illaLlâh » et la seconde « Mohammad rassoulouLlâh ».

Je désire donc orienter cette allocution-ci, en cette nuit, sur la seconde attestation, à savoir « que Mohammad est le messager d’Allâh », en apportant une brève clarification à la première, clarification qui s’avère indispensable.

Ainsi, la toute première signification de sa parole ﷺ « Il m’a été ordonné de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils témoignent que nul n’est en droit d’être adoré si ce n’est Allâh » est qu’il n’existe aucune divinité en droit d’être adorée sauf Allâh Tabâraka wa Ta’âlà. Elle signale donc que le musulman doit vouer exclusivement son culte à Allâh Azza wa Jall : il ne doit rien associer, avec Allâh, dans son adoration vouée à Allâh. Et ce point a son propre et plus long développement, que nous avons déjà soulevé plus d’une fois ; mais, je souhaitais tout de même apporter quelques mots concernant cette bonne parole, en précisant que sa signification est qu’il n’y a aucune divinité en droit d’être adorée sauf Allâh. Et non, comme certains le pensent, que le sens de « lâ ilâha » serait « pas de seigneur » : il s’agit là d’une compréhension erronée ; « al ilâh (divinité) » signifie « celui qui est adoré » alors que « ar rabb (seigneur) » peut revenir au Créateur Sobhânahou wa Ta’âlà, Lui qui est le Seigneur de la maison sacrée, le Seigneur des mondes, le Seigneur du trône immense etc… tout comme il peut s’appliquer au seigneur (possesseur) de l’argent, au propriétaire de la maison etc. Ainsi, la portée de cette bonne parole qu’est « lâ ilâha illaLlâh » n’est pas uniquement « il n’y a pas de seigneur en dehors d’Allâh » ! Non, son sens est qu’il n’existe aucune divinité en droit d’être adorée sauf Allâh. C’est pourquoi, cette parole de Tawhîd ne profitera pas à celui qui la prononce en espérant en obtenir, le jour où il rencontrera Allâh Azza wa Jall, la préservation contre le séjour éternel en enfer, à moins qu’il n’ait saisi le sens de « al ilâh (divinité) » dans cette attestation, dans cette bonne parole, « al ilâh (divinité) » signifiant « celui qui est en droit d’être adoré ». Il ne doit donc pas adorer avec Allâh autre que Lui Tabâraka wa Ta’âlà. Tel est le sens de la parole du Tawhîd. Car les polythéistes, comme cela est mentionné dans les Textes même du noble Qur’ân, reconnaissaient que le Créateur des cieux et de la terre est Allâh. Il Azza wa Jall a dit {si tu leur demandes : «qui a créé les cieux et la terre?», ils diront, certes : «Allâh !»} (trad relat). Il n’est donc pas suffisant, bien qu’obligatoire, au musulman de dire qu’Allâh est le Créateur, qu’Il est le Pourvoyeur. Mais, à sa croyance qu’il n’y a nul seigneur, nul créateur et nul pourvoyeur sauf Allâh, il doit obligatoirement y annexer qu’il n’existe aucune divinité en droit d’être adorée sauf Allâh Tabâraka wa Ta’âlà. Ainsi, il remplira les droits liés à cette bonne parole.

J’ai précédemment dit que j’allais brièvement aborder cette bonne parole car je l’ai déjà traitée plus d’une fois ; et j’aimerai consacrer une partie de notre assise-ci à la seconde attestation, à savoir « et que Mohammad est le messager d’Allâh ». J’ai dit qu’il s’agissait de deux paroles : nous ne devons adorer qu’Allâh est le sens de « lâ ilâha illaLlâh » ; la seconde étant que nous ne devons adorer Allâh qu’avec ce qu’Allâh a légiféré. En adorant Allâh qu’avec ce qu’Allâh a légiféré, nous aurons alors réellement appliqué et réellement cru en prononçant « lâ ilâha illaLlâh, Mohammad rassoulouLlâh ». Alors que si nous élargissons le cadre des adorations et que nous adorions Allâh Azza wa Jall avec ce que notre Seigneur Azza wa Jall n’a guère légiféré dans le Qur’ân et la sunna, nous n’aurons alors pas réellement cru à la seconde attestation « et que Mohammad est le messager d’Allâh ». Pourquoi cela ? Car notre croyance que Mohammad est le messager d’Allâh implique deux choses :

  • qu’il est envoyé comme messager par le Seigneur des mondes à toute l’humanité, en annonciateur et en avertisseur. Messager signifiant avec un message, celui de l’islâm.
  • qu’il a pleinement transmis le message, qu’il a rempli le dépôt et qu’il ﷺ n’a laissé à personne quoi que ce soit nécessitant d’être complété pour lui. Et c’est pourquoi notre Seigneur Tabâraka wa Ta’âlà, réaffirmant qu’il avait pleinement accompli (sa mission), a indiqué que son statut de Messager lui revenait de droit. Et c’est ainsi que nous attestons et disons « et que Mohammad est le messager d’Allâh ».
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