Shaykh Sâlih Al Oseymî : AlHassan Al Basrî a dit à Abou Raja’ Al ‘Utaridi, qui étaient tous deux des tabi’înes, qu’Allâh leur fasse miséricorde : « ne t’est-il pas parvenu ce que Omar, qu’Allâh l’agréé, disait : « apprenez l’arabe et la perfection dans l’adoration ». Ce qui est voulu par « perfection dans l’adoration » est de la bonifier, comme l’a mentionné Ibn Rajab. Celui perfectionne son adoration est celui qui adore Allâh avec excellence, en accomplissant les adorations de la manière la plus parfaite. Et cette complétude concerne parfois l’intérieur de l’humain, fonction de ce qu’il contient comme humilité et de rapprochement d’Allâh. Et d’autres fois, cette complétude concerne l’apparence, comme tranquillité des membres et du corps en obéissant à Allâh Sobhânahou wa Ta’âlà.
En perfectionnant son adoration, le serviteur en profite ; s’il les accomplit mal, son profit d’elles s’amoindrit. Dans le hadîth d’Ammar bn Yasir, qui se trouve chez Abou Daoud et dont la chaîne de transmission est bonne, il est rapporté « certes, un homme finit sa prière et il ne lui a été écrit qu’un dixième de la prière, ou un neuvième, un huitième, un septième, un sixième, un cinquième, un quart, un tiers et la moitié ». Ainsi, la récompense que les gens obtiennent de leur prière est selon la manière dont ils l’ont perfectionnée. De même, dans le hadîth d’abou Houreyra, concernant le jeûne, le Prophète ﷺ a dit « celui qui n’abandonne pas le mensonge et ne fait pas preuve d’indulgence, Allâh n’a nul besoin qu’il se prive de boire et de manger», c’est-à-dire lorsque le serviteur ne recherche pas après ce par quoi il atteindra la perfection dans son adoration du jeûne… Le but dans la législation derrière le jeûne n’est pas de délaisser nourriture et boisson, plutôt son but est de se rectifier. Et cette rectification se réalise par la perfection dans l’adoration. Lorsque l’adoration du serviteur s’abonnit, sa situation s’abonnit également.
